mardi 31 août 2010

Durand, Zemmour, Ruquier : la « liste noire » de Sarkozy à la télé


Le Président a aussi listé ses chouchous à Carolis, ex-PDG de France Télévisions : les Bogdanov, Barbelivien, Lumbroso et Sabatier. 

Nicolas Sarkozy le 25 janvier 2010, sur le plateau du 20 heures de TF1 (Gérard Cerles/Reuters).
Le règne de Patrick de Carolis à France Télévisions étant terminé (depuis cinq jours), place à la chronique : selon le journaliste du Point Emmanuel Berretta, Nicolas Sarkozy avait dressé à l'ancien PDG une liste des gens qu'il ne pouvait vraiment plus voir dans la petite lucarne. Et, à l'inverse, de ses chouchous. L'information nous a été confirmée par des proches du dossier.
Au mois de juin, Patrick de Carolis était candidat à sa propre succession quand il a rencontré le président de la République en tête à tête. C'est lors de cette rencontre que, selon Le Point, Sarkozy lui aurait dressé la liste de ces indésirables.
Deux animateurs populaires, connus pour être pour le moins sceptiques vis-à-vis du Président, Laurent Ruquier et Patrick Sébastien, viennent en tête. On trouve aussi Eric Zemmour car, selon nos confrères, « l'Élysée souhaiterait qu'il cesse de tirer sur tout ce qui bouge, et notamment sur Nicolas Sarkozy, du haut de sa tribune chez Laurent Ruquier ».
Le patron du Point, Franz-Olivier Giesbert, fait partie des « blacklistés » (il animait l'émission Vous aurez le dernier mot), ainsi que Guillaume Durand, présentateur de L'objet du scandale et ami de Dominique de Villepin avec qui il partage une passion pour l'art contemporain.
Emmanuel Berretta ajoute qu'à l'inverse, Sarkozy a livré à Carolis les noms de ses favoris : Patrick Sabatier, Daniela Lumbroso, les frères Bogdanov, Didier Barbelivien… Tous, dans le privé, sont des amis du président de la République.

Sarkozy demande de déplacer l'émission de Schönberg

Quelques jours avant son arrivée au poste de PDG de France Télévisions, lundi, le successeur de Patrick de Carolis Rémy Pflimlin a déjà remercié la directrice de l'information Arlette Chabot, qui avait subi les foudres de Nicolas Sarkozy à New York.
Difficile de dire si Pflimlin respectera les listes noire et blanche de Sarkozy. Seule certitude, le Président ne cessera pas l'interventionnisme permanent dont il avait fait preuve sous la direction précédente.
L'activisme de Nicolas Sarkozy sur les programmes de France Télévisions était particulièrement patent durant les derniers mois.
Ainsi, selon nos informations, il a un jour convoqué à l'Elysée Patrice Duhamel, le bras droit de Carolis qui avait la haute main sur les programmes, pour lui dire de déplacer Prise directe, le magazine mensuel de Béatrice Schönberg, du mardi au mercredi.
« Il y a autre chose ? », aurait demandé Duhamel. « Non, c'est tout », aurait répondu Sarkozy, avant de congédier le journaliste.
Photo : Nicolas Sarkozy le 25 janvier 2010, sur le plateau du 20 heures de TF1 (Gérard Cerles/Reuters).

samedi 28 août 2010

Discrimination. L'Onu rappelle la France à l'ordre sur les Roms









Le Comité de l'Onu pour l'élimination de la discrimination raciale a de nouveau rappelé la France à l'ordre, hier, l'exhortant notamment à «éviter» les renvois collectifs de Roms. Suivant le flot de critiques, intérieures comme internationales, les 18experts du CERD se sont alarmés d'une «montée (...) des violences à caractère raciste» contre cette population. Ils ont plus précisément dénoncé le caractère «collectif» de ces renvois, effectués, selon eux, sans «consentement libre». Cela «donne le sentiment» que la France vise «un groupe» plutôt que des individus, ce qui est contraire aux conventions internationales, a expliqué le rapporteur de la session, l'Américain Pierre-Richard Prosper. Les experts ont aussi pointé du doigt les récents «discours politiques ayant une nature discriminatoire». Et le CERD a décidé de saisir la Commission européenne et le Conseil de l'Europe pour les inciter à trouver une réponse concertée et rapide. 

«Caricatural» 

La France a immédiatement rejeté ces critiques, assurant qu'elle «respectait scrupuleusement» les lois internationales concernant les Roms. Pierre Lellouche, secrétaire d'État français aux Affaires européennes, a dénoncé un rapport qui «se distingue par son caractère excessif et caricatural et par ses nombreuses erreurs factuelles». «Jamais le président de la République n'a stigmatisé une minorité en fonction de son origine. Jamais nous n'accepterons qu'une minorité soit sanctionnée pour ce qu'elle est», a déclaré Bernard Kouchner. Quant au ministre de l'Immigration, Éric Besson, sous l'autorité duquel sont organisées les reconduites volontaires de Roms, il a affirmé que ces derniers étaient traités par Paris «en fonction de leur nationalité» et non «en tant que communauté». 

Vives réactions 

Hier, l'ancien Premier ministre Edouard Balladur a appelé à «éviter les exagérations» dans le débat qui continue de susciter de vives réactions. L'archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall, a ainsi dressé un parallèle entre les expulsions de Roms aujourd'hui et le sort fait aux juifs en France durant la Seconde Guerre mondiale.

lundi 23 août 2010

Expulsions de Roms : des protestations qui se distinguent



Deux personnes ont décidé de rendre ou refuser les distinctions qui leur étaient décernées pour protester contre les expulsions de Roms.


Le Père Arthur rend symboliquement sa médaille du Mérite devant l'église Saint-Martin d'Esquermes à Lille le 22 août 2010
Photo : AFP
Ce dimanche c'était un prêtre de Lille, le père Arthur, qui annonçait qu'il renvoyait à Brice Hortefeux sa médaille du Mérite pour protester contre les récentes expulsions de Roms, aujourd'hui c'est au tour d'une anesthésiste de Pau de refuser la Légion d'honneur.
Engagée auprès d'organisations humanitaires, telles que Médecins du Monde, Anne-Marie Gouvet devait recevoir la plus haute distinction française en janvier prochain du fait précisément de son action humanitaire. Ce médecin, qui a notamment participé à des missions en Inde, au Pakistan et en Afghanistan, a expliqué à l'AFP son choix de refuser la prestigieuse insigne. "Après les expulsions d'Afghans, et maintenant les Roms, je préfère refuser cette Légion d'honneur, la tête haute", a-t-elle déclaré.
La sollicitation de cette mère de famille à la promotion au rang de Chevalier de la Légion d'honneur avait été faite en secret par son mari et son fils, a-t-elle précisé.
Très impliqué dans la défense de la communauté des Roms, le père Arthur, après avoir présenté ses excuses pour les propos qui ont accompagné son annonce concernant le renvoi de sa distinction, a invité Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux à rencontrer les Roms à Lille.
"Je veux qu'ils rencontrent les gens. Je ne vois pas l'intérêt pour moi d'aller là-bas. Ils sont aujourd'hui aux commandes d'une France qui est lourde à porter

vendredi 6 août 2010

Google négocierait un droit de priorité sur Internet

L'opérateur télécom américain Verizon pourrait diffuser plus rapidement que d'autres contenus les vidéos YouTube sur son réseau. Google dément tout accord financier et se dit toujours «engagé» pour un «Internet ouvert».

La situation peut être comparée à une autoroute où seules les voitures d'une certaine marque auraient accès à la voie la plus rapide. Selon des informations du New York Times et d'Associated Press, un tel scénario pourrait bientôt s'appliquer à Internet. Dans le rôle du réseau autoroutier, Verizon, numéro un américain du mobile, et opérateur d'ADSL aux Etats-Unis. Dans celui du fabricant de voitures, Google, qui souhaiterait s'assurer que ses vidéos YouTube puissent être chargées en priorité par les internautes, sans être ralenties par les embouteillages provoqués par les autres sites. L'accord entre les deux parties serait imminent.
Ce rapprochement entre Google et Verizon bouleverserait profondément le rapport de force entre les opérateurs télécoms et les sites. Depuis ses débuts, Internet est régi par un principe de neutralité. Tous les contenus sont théoriquement traités dans les tuyaux des opérateurs à la même vitesse, sans discrimination selon leur source ou leur destination. Des systèmes de priorité ont certes été mis en place pour garantir la qualité de la télévision par IP et de la téléphonie en cas d'offre «triple play», mais ils ne privilégient pas des sites en particulier. Surtout, quel que soit le nombre de vidéos visionnées, les internautes payent le même prix.
C'est justement cette égalité qui pose de sérieux problèmes aux opérateurs, à l'heure où la vidéo, coûteuse à acheminer, se développe fortement. Plus de 24 heures de vidéos sont chargées sur YouTube chaque minute. Initié aux Etats-Unis, le débat s'est invité en France, où le déploiement de la fibre optique et l'augmentation des capacités des réseaux mobiles exigent de lourds investissements. «Les géants du Web devront financer les nouveaux réseaux», disait l'an dernier Didier Lombard, alors PDG d'Orange. «On ne peut pas mettre des capacités plus importantes à disposition de grands groupes américains sans qu'ils participent», lançait dernièrement Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad (Free).

Google se dit «engagé pour un Internet ouvert»


Montré du doigt, Google a jusqu'alors résisté à la pression des opérateurs. Jeudi, il s'est dit toujours «aussi engagé qu'il l'a jamais été» en faveur d'un «Internet ouvert». Il a aussi démenti toute conversation avec Verizon sur une «rémunération pour le transit [de son] trafic», mais pas la tenue de négociations. Selon le New York Times, les deux groupes ont décidé de se parler directement, regrettant la lenteur de discussions organisées sous l'égide de l'autorité fédérale des communications. En avril, la FCC avait été désavouée par la justice américaine, pour avoir tenté d'imposer cette neutralité au câblo-opérateur Comcast. Elle cherche actuellement à garantir cette neutralité du réseau.
Payant ou pas, un accord marquerait un surprenant virage dans la stratégie de Google. Ses ambitions dans le mobile y seraient pour quelque chose. Verizon est en effet l'un des principaux distributeurs des téléphones Android, qui pourraient naviguer plus vite sur Internet. L'accord pourrait aussi avoir des répercussions en cascade, et forcer des rivaux répliquer ce modèle, au-delà des Etats-Unis. En France, le gouvernement s'est dit attaché à la neutralité d'Internet. Mais la question n'est pas tranchée : un rapport vient d'être remis au Parlement.
Il reste aussi à connaître l'impact sur la facture des clients. Selon le New York Times, les opérateurs pourraient finir par adopter une tarification similaire à celle de la télévision, où les prix dépendent des services utilisés. Ce serait la fin des forfaits illimités. En Europe, Vodafone avait annoncé l'expérimentation en Espagne d'une offre mobile «premium», garantissant un accès à Internet sans ralentissement lors des pointes de trafic.

L'UMP multiplie les micro-partis

Dernier volet de notre enquête sur le financement des partis : après avoir analysé les transferts financiers multiples entre l'UMP et ses partis "frères", et les mouvements de fonds occasionnés par les alliances électorales à gauche, Le Monde.fr se penche sur la situation des "micro-partis", ces partis politiques de moindre envergure qui permettent de multiplier, indirectement, les dons d'une personne à la même famille politique.
Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP, a appelé, samedi 31 juillet, le PS à "éviter de jouer les chevaliers blancs" au regard de son budget de fonctionnement. C'est pourtant l'UMP qui utilise le plus largement le système des micro-partis : le total des budgets des satellites du parti présidentiel atteint 4 938 451 euros. Une somme très supérieure à celle de l'ensemble des petits partis proche du PS, dont les budgets cumulés atteignent 796 964 euros.

Infographie : les 211 partis aux comptes certifiés en 2008

Un système qui contourne la légalité. En 1990, on comptait 23 partis politiques en France. En 2008, la Commission nationale des comptes de campagne et pour le financement de la vie politique en recense 283. La loi sur le financement des partis politiques impose un plafonnement des dons à 7 500 euros par personne et par an, dans une limite de 20 % des revenus imposables. Le système des micro-partis permet à de riches sympathisants de donner une fois au parti, puis une seconde fois à un micro-parti affilié, tout en déduisant ces deux dons de leur feuille d'impôts.

"Il est possible, en toute légalité, à une même personne de donner une, deux, cinq ou dix fois des sommes qui reviendront au même parti", indique-t-on à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.

Une pratique révélée à travers l'affaire Woerth-Bettencourt, où les écoutes ont montré que la milliardaire avait multiplié les dons auprès du parti présidentiel et de micro-partis créés par des ministres du gouvernement (Valérie Pécresse, Eric Woerth). François Logerot, premier président honoraire de la Cour des comptes, estime qu'il s'agit d'un "détournement de l'esprit de la loi". "La Commission [des comptes de campagne] dénonce cette utilisation du système et réclame une réforme depuis 1995", rappelle-t-il.

L'UMP, champion de la création de micro-partis. Parmi tous les "micro-partis" recensés, il faut cependant faire le distinguo entre ceux au service d'un homme ou d'une femme politique (Nouvel Oxygène de Laurent Wauquiez, par exemple), qui constituent la majorité des cas, et quelques rassemblements d'élus constitués pour des besoins spécifiques ("Aimer Angers", par exemple, sert aux élus de la majorité socialiste à collecter leur cotisation pour le parti).

Et, malgré les propos de Dominique Paillé, qui citait notre enquête de façon tronquée dans un communiqué récent, le parti présidentiel est bien le champion de la création de micro-partis dévolus à ses ténors, avec pas moins 123 formations satellites, soit plus de 58 % de l'ensemble des partis français.

Presque chaque personnalité de la majorité présidentielle possède le sien : des ministres (François Fillon, Laurent Wauquiez, Eric Woerth, Christian Estrosi, Jean-Marie Bockel, Brice Hortefeux, Jean-Louis Borloo...) aux députés (Jean-François Copé, Patrick Balkany, Claude Goasguen...), en passant par les anciens premiers ministres (Jean-Pierre Raffarin, Edouard Balladur, Alain Juppé). Et surtout Nicolas Sarkozy lui-même, dont deux micro-partis portent le nom (Association nationale des amis de Nicolas Sarkozy et Association de soutien à l'action de Nicolas Sarkozy).

Le total de leurs budgets atteint la somme de 4 938 451 euros. Une addition qui ne prend pas en compte les budgets du Nouveau Centre d'Hervé Morin (ministre de la défense) et du Parti radical de Jean-Louis Borloo (ministre de l'écologie). Deux partis membres de la majorité qui ont reçu de l'UMP, en 2008, 200 000 euros pour le premier et un million d'euros pour le second.

Une technique peu utilisée par le PS. Loin derrière, les partis satellites du PS cumulent toutefois, en 2008, 796 964 euros de budget. Une large part de cette somme se trouve dans les comptes de Désirs d'avenir, l'association de Ségolène Royal. En 2008, celle-ci avait encore le statut de parti politique, et composait la plus importante part du budget (386 180 euros) des partis associés au PS. Depuis 2009, Désirs d'avenir n'est plus un parti politique, mais une association, et par conséquent ne reçoit plus de financement public.

Vous trouverez en lien une infographie représentant tous ces partis en fonction de leur poids financier et de leur affiliation partisane. Elle a été réalisée à partir des données publiées par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.

mardi 3 août 2010

Christine Albanel productrice de cinéma : prise illégitime d'intérêts


Guillaume Champeau - publié le Lundi 02 Août 2010 à 11h30 - posté dans TV Numérique
Jusqu'à présent directrice de communication d'Orange, Christine Albanel va prendre la tête de sa filiale de production cinématographique, Studio 37. L'ancienne ministre va ainsi bénéficier des mesures qu'elle a elle-même fait voter.
C'est devenu flagrant avec l'affaire Woerth-Bettencourt, le gouvernement et plus largement la classe politique traverse une grave crise de confiance. S'il n'est pas démontré de corruption active, la collusion entre les pouvoirs économiques et les pouvoirs politiques devient cependant de plus en plus ostensible, et de plus en plus insoutenable à mesure que la crise économique rappelle au devoir d'insoupçonnabilité. De toutes les lois votées sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la loi Hadopi fait partie de celles qui ont le plus visiblement dressé les intérêts des puissances industrielles contre les intérêts publics et les valeurs démocratiques. Or en devenant présidente du Conseil d'administration de Studio 37, la filiale de production cinématographique d'Orange, l'ancienne ministre de la culture Christine Albanel ne fait rien pour rétablir la confiance.
En début d'année, lorsqu'elle avait rejoint l'équipe de Stéphane Richard pour devenir la directrice de communication d'Orange, nous avions d'abord pensé qu'il pouvait s'agir d'un délit de prise illégale d'intérêts. En effet, l'article 432-13 du code pénal interdit à un ancien "fonctionnaire ou agent d'une administration publique" de "prendre ou de recevoir une participation par travail, conseil ou capitaux" dans une entreprise sur laquelle il a pu avoir certaines formes d'influence dans le cadre de ses fonctions publiques.
Au terme de cet article, aucun haut fonctionnaire du ministère de la Culture et de la Communication qui a eu à traiter de dossiers avec Orange n'aurait pu rejoindre l'opérateur avant au moins trois ans. Sauf à risquer deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende. Mais Christine Albanel, elle, est au dessus de cette loi.
En effet, comme nous l'avaient indiqué plusieurs lecteurs, un ancien ministre n'est pas considéré par la jurisprudence du Conseil d'Etat comme étant un ancien "fonctionnaire ou agent". La loi ne concerne pas les membres du gouvernement. Nous sommes donc dans la situation tout à fait particulière d'un supérieur hiérarchique qui n'est pas soumis aux règles d'insoupçonnabilité imposées aux fonctionnaires qu'il avait sous ses ordres.
Ministre, Christine Albanel a fait voter la loi Hadopi qui protège les studios de cinéma, a organisé la nouvelle réglementation sur la chronologie des médias, a défendu la loi sur l'audiovisuel public, était la ministre de tutelle du Centre National de la Cinématographie (CNC) qui accorde les aides à la production... Mais elle prend sans complexe la tête du Conseil d'administration de Studio 37, qui a produit notamment Fatal,GainsbourgWelcomeColuche,...
Ca n'est pas illégal. C'est juste illégitime.

Christine Albanel prend la tête de la filiale cinéma d’Orange


Presse

Christine Albanel prend la tête de la filiale cinéma d’Orange

ANÉFÉ, ACTION !
Christine Albanel, ex-ministre de la Culture désormais chargée de la communication au sein d’Orange, va prendre parallèlement la responsabilité et la présidence du conseil d’administration de la filiale cinématographique du groupe, Studio 37.
Bien que Stéphane Richard, le président du groupe, ait annoncé sa volonté de réduire sa participation dans les contenus audiovisuels, cela n’empêchera pas Studio 37 de continuer à tourner. Cette filiale de production cinématographique se cache derrière un assez vaste catalogue de films donc, récemment, FatalGainsbourg (vie héroïqueCyprienLes beaux gosses...
Christine Albanel va donc en prendre la présidence ainsi que la responsabilité, dès le 1er octobre, en remplacement de Xavier Couture. Frédérique Dumas, actuelle directrice générale, en conservera cependant la direction opérationnelle.
Si l’annonce n’a pas fait grand bruit, elle marque l’ascension croissante de l’ancienne ministre chez France Telecom. Sur un autre registre, des observateurs tels que Numerama dénoncent une prise illégitime d’intérêts, indiquant que « l’ancienne ministre va ainsi bénéficier des mesures qu’elle a elle-même fait voter ». Ou comment mettre en place des mesures privilégiant l’industrie cinématographique avant d’y faire son entrée...
Source : la Correspondance de la Publicité