vendredi 18 février 2011

Égypte : un professeur français blâmé



La famille de l'enseignant, sa femme et ses deux enfants, vivent en Egypte.
La famille de l'enseignant, sa femme et ses deux enfants, vivent en Egypte. © CAPTURE D'ECRAN

L'enseignant a été blâmé pour avoir arboré une pancarte "casse-toi pauvre con" place Tahrir.
Comme des milliers d’Egyptiens, il défilait place Tahrir au Caire pour réclamer le départ de Hosni Moubarak, le 1er février dernier. Ce Français, enseignant dans un lycée de la capitale égyptienne, a été sévèrement sanctionné par l’Etat français pour avoir arboré ce jour-là une pancarte faisant mention du désormais célèbre "casse-toi pauvre con". Une déclinaison du "Dégage Moubarak ! " scandé par les protestataires, variante du "Dégage Ben Ali ! " des manifestants tunisiens.
Tout s’est passé très vite, raconte le magazine Télérama , qui a dévoilé l’information mercredi. C’est en consultant les clichés pris par un de ses photographes dépêchés sur place que le Quai d’Orsay a eu vent de la présence de la banderole. L’ambassade de France au Caire a alors décidé de le convoquer, le 4 février. Le professeur, qui est marié à une Egyptienne et père de deux enfants, a été rapatrié dès le lendemain à Paris.

Rapatrié dès le lendemain

Menacé de rétrogradation, il n’a finalement "hérité" que d’un blâme. Le Quai d’Orsay lui a expliqué qu'il pourrait rentrer en Egypte l'été prochain seulement, après son départ à la retraite.
Toutefois, il est possible, sous-entend Télérama, que le ministère des Affaires étrangères ait promis à l’enseignant un retour au pays plus rapide s’il acceptait de taire l’affaire. Pour l’heure en tout cas, le professeur refuse de répondre aux journalistes.
Selon les informations de BFM TV, le professeur devrait être réintégré à la rentrée prochaine.

lundi 7 février 2011

Révolte des magistrats. Un vieux contentieux avec sarkozy

France


Justicelundi 07 février 2011

Leur colère, face à leur mise en cause par le Présidentdans l'affaire Laëtitia, marque un nouvel épisode de tensions.
Ce serait « une espèce de point d'orgue à toutes les attaques dont le corps judiciaire a fait l'objet au cours de ces dernières années » (Éric de Mongolfier, procureur de la République à Nice) ; « la goutte d'eau »(Christophe Régnard, président de l'Union syndicale des magistrats). Matthieu Bonduelle, pour le Syndicat de la magistrature, n'a « jamais vu un état de mobilisation pareil ».
Semaine agitée
Cette semaine va être agitée dans les tribunaux. Assemblées générales prévues un peu partout aujourd'hui. Appel à renvoyer toutes les affaires non urgentes jusqu'à vendredi. Journée nationale jeudi. Il s'agit de protester contre les accusations portées contre la police et la justice. Le président a parlé de « dysfonctionnements graves » lors de la remise en liberté sans suivi de Tony Meilhon, soupçonné du meurtre de Laëtitia Perrais. Ce n'est pourtant pas la première colère de la magistrature à l'encontre de Nicolas Sarkozy.
Ministre de l'Intérieur, déjà, il avait suscité un tollé : le juge qui avait remis en liberté l'un des meurtriers présumés de la joggeuse Nelly Crémel devait « payer pour sa faute », avait-il déclaré en 2005. L'année suivante, il avait reproché au tribunal de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, « une forme de démission » face aux délinquants.
Novembre 2007 : après son élection à la présidence, magistrats, avocats et greffiers manifestent contre la réforme de la carte judiciaire qui prévoit la suppression de plus de 300 juridictions. Quelques mois plus tard, en 2008, les services judiciaires et pénitentiaires sont mis en cause dans le suicide d'un mineur à la prison de Metz. En 2009, il est question de supprimer le juge d'instruction. En 2010, d'introduire des jurés populaires ¯ de citoyens ¯ dans les tribunaux correctionnels.
Ces relations tendues se sont nourries de l'utilisation d'expressions maladroites ou volontaires. En 2003, Nicolas Sarkozy, ancien avocat, avait qualifié le suspect Yvan Colonna de « l'assassin du préfet Erignac ». Les prévenus ¯ donc présumés innocents ¯ de l'affaire Clearstream avaient été désignés « coupables ». Abus de langage réitéré jeudi à propos de Tony Meilhon.

Michèle Alliot-Marie rejette toute idée de démission

PARIS (Reuters) - Michèle Alliot-Marie rejette toute idée de démission de son poste de ministre des Affaires étrangères face à la polémique suscitée par ses vacances en Tunisie fin décembre, en pleine contestation du régime de Zine ben Ali.
Après la confirmation d'un deuxième voyage dans le jet privé d'un homme d'affaires tunisien associé au "clan" Ben Ali, la ministre juge dans deux entretiens lundi n'avoir commis aucune faute, tout en disant comprendre l'émoi suscité par les conditions de ses vacances en Tunisie avec son compagnon Patrick Ollier, également membre du gouvernement.
"Je me rends compte que les gens ont été choqués, je saurai en tirer la leçon. Si on me le proposait à nouveau, je n'accepterais évidemment pas", a-t-elle dit dans un entretien publié par Le Parisien.
Elle a aussi répondu aux questions d'Europe 1 lundi matin, déclarant dans un lapsus : "Je crois qu'il y a tellement de mensonges et de contre-vérités qui ont été formulés que je comprends que des gens s'interrogent. Tout ce qui a été allégué, tous les soupçons qu'on a fait porter sur moi, je peux les démontrer (sic) facilement".
Après une première polémique sur le fait qu'elle ait pris place avec son compagnon dans l'avion de l'homme d'affaires Aziz Miled pour un déplacement de loisirs entre Hammamet et Tabarka, la ministre a confirmé après des révélations de presse l'existence d'une seconde excursion dans le même avion.
"JE DÉCOMPRESSE"
Elle s'est rendue avec Patrick Ollier dans la ville touristique de Tozeur, dans le sud du pays, le 29 décembre.
Les manifestations avaient alors atteint la capitale et Zine ben Ali venait d'intervenir à la télévision pour tenter d'endiguer le mouvement qui devait le pousser au départ le 14 janvier.
La position d'Aziz Miled vis-à-vis du régime de Ben Ali est controversée, la ministre le présentant comme une "victime", mais d'autres éléments laissant penser qu'il en était proche. Il avait signé une pétition en faveur d'une nouvelle candidature en 2014 du président au pouvoir depuis 1987 et était associé, sans en avoir eu le choix, selon la ministre française, avec plusieurs membres de la famille de l'épouse de Ben Ali.
La ministre dit qu'elle a le droit de mettre entre parenthèses sa fonction : "Dans ma vie privée, avec ma famille et mes amis, je ne suis pas en représentation officielle, je décompresse."
Le Parti socialiste réclame sa démission mais l'UMP refuse de l'envisager, expliquant que sa crédibilité n'est pas atteinte.
Trois jours avant le renversement de Zine ben Ali, Michèle Alliot-Marie avait proposé à son régime le "savoir-faire" de la France pour les opérations de maintien de l'ordre.
Thierry Lévêque

Avec Flattr, Numerama vous propose de gagner et partager de l'argent

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(suite après la vidéo)
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C'est pourquoi nous nous sommes rapprochés de Flattr pour mettre au point cette première mondiale. Jamais un site d'une telle audience n'a en effet poussé l'intégration de la solution suédoise aussi loin. Désormais, vous pouvez ajouter votre propre bouton Flattr à côté de tous les contenus que vous publiez sur Numerama (commentaires, sujets ouverts sur le forum, réponses...). Si votre contenu plait, il pourra être "flatté" et vous gagnerez en proportion l'argent correspondant aux fonds partagés par les autres membres de la communauté. Nous-mêmes cliquerons bien sûr sur les contenus qui nous plaisent. Et inversement, si nos articles vous intéressent, faites-le nous savoir en cliquant sur nos boutons Flattr.
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