lundi 13 juillet 2009

Critiques de magistrats après le procès du "gang des barbares"

Petite reflexion sur l article:
Sinceres condoléances à la famille, et a la memoire de Halimi, ce qu il a enduré est inconcevable, inomable et profondement a l encontre de l humanité.
Le fait que cette histoire est récupéré de part sa dimension médiatique est donc d autant plus choquant.



source :http://www.lexpress.fr/actualites/2/critiques-de-magistrats-apres-le-proces-du-gang-des-barbares_774388.html
Par Reuters, publié le 13/07/2009 à 21:40

PARIS - Les deux principaux syndicats de magistrats ont critiqué la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie, qui a demandé et obtenu un appel du parquet contre le verdict du procès de l'affaire Halimi.



Les deux principaux syndicats de magistrats ont critiqué la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie, qui a demandé et obtenu un appel du parquet contre le verdict du procès de l'affaire Halimi. L'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) et le Syndicat de la magistrature (gauche) estiment que le ministère a cédé à des pressions et a ouvert la porte à un fonctionnement politique des juridictions. (Reuters/Stéphane Mahé)
L'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) et le Syndicat de la magistrature (gauche) estiment que le ministère a cédé à des pressions et a ouvert la porte à un fonctionnement politique des juridictions.
"C'est la victoire du politique sur la justice. (...) C'est surtout très inquiétant pour l'avenir. Cette décision met le doigt dans une logique qui est malsaine", a dit à Reuters Christophe Régnard, président de l'USM.
"Le 'quantum' (montant - NDLR) de la peine n'est pas du ressort de la victime. La peine est là pour sanctionner un acte et pour protéger la société, et la décision est prise en fonction de la personnalité des accusés", ajoute-t-il.
Emmanuelle Perreux, présidente du SM, a déploré que la décision réponde aux demandes d'organisations confessionnelles juives, dont les représentants n'ont pas assisté au procès, et de la famille de la victime.
"Il y a un aspect très communautariste à cette demande de vengeance. Or c'est une cour d'assises, des jurés populaires, le citoyen qui s'est prononcé", a-t-elle dit.
"Qu'un ministère cède à une groupe de pression me paraît une dérive. Ça montre à quel point aujourd'hui le politique entend gouverner le cours de la justice et ce n'est pas un gage de sérénité", a-t-elle ajouté.
PRINCIPE D'INDIVIDUALISATION
Les syndicats de magistrats soulignent que le code pénal français prévoit le principe d'individualisation des peines.
Ce dernier signifie qu'on ne peut amalgamer tous les accusés de mêmes faits. Les magistrats doivent apprécier leur degré de responsabilité suivant leur participation et leur personnalité.
Par ailleurs, la partie civile n'a pas le droit d'appel et le parquet général ne requiert pas au nom des victimes mais représente l'ensemble de la société, soulignent-ils.
Les deux syndicats interprètent la décision de Michèle Alliot-Marie comme un renforcement de la tutelle politique imposée aux magistrats du parquet par son prédécesseur Rachida Dati, qui se proclamait "chef des procureurs".
Le garde des Sceaux a légalement le droit de donner des consignes générales de politique pénale et des instructions dans des affaires particulières par écrit, mais l'utilisation extensive de ce pouvoir contredit le principe constitutionnel d'indépendance de la justice, estiment les syndicats.
Ils remarquent que l'appel est demandé dans le dossier Halimi sur des condamnations que l'accusation jugeait globalement conformes à son avis, alors qu'aucun appel n'a été ni demandé ni déposé après l'acquittement le 4 juillet dernier du sénateur UMP Jean Faure, jugé pour viols. Le parquet avait requis six à huit ans de prison dans ce dossier.

lundi 6 juillet 2009

La FIDH remet en cause l'équité du procès Colonna


JUSTICE

NOUVELOBS.COM | 30.06.2009 | 12:37
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La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) demande à la France d'abandonner les lois d'exceptions, afin, selon elle, "d'éviter le soupçon qui pèse sur la décision de justice qui a clôturé le procès".

En mars dernier, Yvan Colonna à été condamné à la perpétuité avec 22 ans de sûreté en appel pour l'assassinat du préfet Claude Erignac.(Reuters)
(c) Reuters
La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) a estimé mardi 30 juin que "la question du caractère équitable" du procès en appel d'Yvan Colonna "est clairement posée", après la condamnation fin mars du nationaliste corse à la réclusion criminelle à perpétuité.
"Au-delà des vicissitudes de l'audience, quand bien même le procès d'appel se serait déroulé dans d'excellentes conditions, ce sont bien les lois de fond et de forme en matière de terrorisme qui sont en cause", assure dans un rapport la FIDH.
La fédération avait envoyé des observateurs à ce procès devant la cour d'assises spéciale de Paris, à l'issue duquel un jury de magistrats professionnels avait une nouvelle fois reconnu Yvan Colonna coupable de l'assassinat, le 6 février 1998 à Ajaccio, du préfet de Corse Claude Erignac, le condamnant à la peine maximum : la perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans.

"Une remise en cause des procédures de droit commun"

La FIDH dénonce une nouvelle fois les lois antiterroristes françaises qui, "en accordant des pouvoirs considérables notamment aux forces de police, méconnaissent les droits essentiels des personnes".
Elle demande à la France "d'abandonner une justice d'exception en revenant au droit commun, seule manière d'éviter le soupçon qui pèse sur la décision de justice qui a clôturé le procès d'Yvan Colonna".
"La gravité des incriminations ne saurait justifier la remise en cause des procédures de droit commun qui garantissent les droits fondamentaux", relève-t-elle, demandant notamment la suppression du chef "d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" en quoi elle voit une "incrimination fourre-tout dont il est démontré qu'en pratique, son usage repose sur un minimum de preuves objectives et indépendantes".
(nouvelobs.com, avec AFP)


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