samedi 26 juin 2010

La légalisation des logiciels espions gouvernementaux avec la loi LOPPSI



La loi HADOPI visant à réprimer le téléchargement illégal donnera une chance inouïe aux citoyens français de prouver leur bonne foi en installant sur tous leurs ordinateurs un petit logiciel qui enregistrera leur fait et gestes. Ainsi si l'internaute est accusé à tord  de télécharger, il pourra faire un recours avec comme preuve le journal fourni pas la petite bestiole.

Ce n'est qu'une opinion purement personnel, mais pour moi un logiciel qui enregistre ce que je regarde sur mon lecteur video, ce que je tape au clavier, les logiciels que je lance, c'est un logiciel espion.
En bon internaute je sais que google est mon ami, je tape donc "define:spyware"  et j'ai une foule de définition qui m'aiderons à y voir plus clair. Je me réfère alors à un site gouvernemental : Logiciel qui contient un programme espion et qui emploie à l'arrière plan la connexion Internet de l'utilisateur pour recueillir et transmettre, à son insu et sans sa permission, des données personnelles et modifier le fonctionnement de son ordinateur. (explication de l'Industrie du Canada : www.ic.gc.ca).

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais ça ne me botte pas trop d'avoir ce genre d'insecte quelque part sur mon PC. Et c'est d'ailleurs pourquoi je me barde d'anti-spyware, que je passe du temps à configurer mon firewall et que je tiens mon système d'exploitation et mon anti-virus à jour (si ce n'est pas votre cas : petitepiqure de rappel).
Mais je crois bien que l'on aura pas le choix. Si la loi HADOPI n'impose pas à priori ce type de logiciel, il y a une autre loi beaucoup moins connu qui risque de nous forcer la main.

DADVSI en 2006, HADOPI en mai 2009, cela donne déjà un grand pouvoir au gouvernement sur la vie numérique de ces citoyens : filtrage de site web, modification du référencement des pages dans les moteurs de recherche, contrainte sur les FAI ...Cela fait bientôt 2/3 mois que le Web est entré activement dans une phase de résistance contre la loi Création et Internet.
Mais attention, un loi peut en cacher une autre : et je veux parler de LOPPSI.

La loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure fait suite à LOPSI, avec un seul P (2002). Avec un budget d'un milliard d'euros sur 5 ans, et un Sarkozy insitant, le texte complètera  HADOPI en automne 2009.
Mais quel est le rapport entre une loi sur la performance de la sécurité intérieur et la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet?

Loi Création et Internet - Chapitre IV (Dispositions diverses) - Articles 10 bis C : "Simplification des procédures de contrôle par les services de l’État des logiciels intégrant des mesures techniques permettant le contrôle à distance de fonctionnalités ou l’accès à des données personnelles".
Ok, on apprend donc que la loi HADOPI autorise le contrôle à distance de notre machine par l'Etat, mais ce n'est pas tout : "L’assouplissement prévu doit permettre à la DCSSI de s’acquitter effectivement de sa mission, en donnant à ce service la possibilité d’apprécier de l’opportunité de procéder aux évaluations prévues." DCSSI : direction centrale de la sécurité des systèmes d'information, qui est directement sous les ordres du 1er minitre (Nicolas Sarkozy dans notre cas...).

Cela signifie en des termes non langue de bois que l'Etat n'a plus à se soucier de la légalité des logiciels espions que ses services/directions/polices utilisent. Et non il ne s'agit pas de caméra de surveillance du web qui ne se "contenteraient" de surveiller vos faits et gestes : la LOPPSI autorise "sans le consentement des intéressés, d'accéder à des données informatiques, de les observer, les collecter, les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu'elles s'affichent pour l'utilisateur ou telles qu'il les y introduit par saisie de caractère". Avec cette loi "Trojan & Compagnie", c'est la porte ouverte à toutes les dérives. Les écoutes de tout type seront permises, qu'elles soient informatiques, sonores, téléphonique (?)! Ces écoutes sauvages dureront jusqu'à 4 mois, renouvelable par un juge.

Attendez ce n'est pas tout! Souvenez-vous du fichier EDVIGE. Loppsi compte faire mieux avec sa base de donnée Périclès : numéros de cartes grises, de permis de conduire, de puces de téléphones portables (IMEI), factures diverses, etc. D'après le journal Le Monde, ces données résulteraient d'un"traitements automatisés de données à caractère personnel concernant toute infraction commise contre les personnes". Nous ne sommes ici absolument plus dans le cas de collectes d'informations nominatives dans le cadre d'une procédure pénale.





Avec le trident DADVSI, HADOPI, LOPPSI, le gouvernement se dote de moyen de contrôle du WEB important, en gardant l'oeil et la main sur le PC de ses citoyens, et en contraignant les FAI à l'obéissance.

Mais attention, car TOUT CE QUI EST LOGICIEL EST CRACKABLE. Si l'Etat prend le risque d'installer sur toutes les machines en France un logiciel espion, alors elles'expose à ce qu'un pirate puisse en prendre le contrôle. Imaginez seulement un hackers à la tête d'une gigantesque réseau de plus de 60 millions de de PC! Imaginez un Black Hat possesseur des données bancaires de la moitié des Français!
Au vue de la connaissance avancé de nos dirigeants dans le domaine des nouvelles technologies, c'est une option plus que probable.


A lire :
LOPPSI 2 : HADOPI en pire
- Plus sur la Loi Sécurité Intérieur
Loppsi, l'an i de l'internet sans majuscule

L’initiative de Villepin embarrasse l’Élysée

Source  l humanite.
Point de depart d une nouvelle guerre a droite?
Interressant de voir si un debat d'idee se deroulera, ou si ca restera un combat d homme

La création d’un mouvement à droite alternatif au sarkozysme est prise au sérieux par le chef de l’État qui a donné pour consignes de faire silence sur cette initiative qui peut peser lourd en 2012.
Le monde est dangereux, Sarkozy attise, retrouvons la voix de la France : telle est en substance le raisonnement de Dominique de Villepin, avec la création de son Mouvement République solidaire, d’inspiration délibérément gaullienne. La nouveauté est que « cette alternative » au sarkozysme vient au moment où l’actuel président est au creux de la vague dans l’opinion publique, et que pas mal de ses soutiens officiels commencent à douter.

retour à l’ancien régime
L’initiative politique est d’ailleurs prise très au sérieux par l’Élysée. La consigne du président en témoigne : pas un seul commentaire pour éviter de créer un buzz. Silence dans les rangs. Dans le cas où se silence serait impossible, les éléments de langage donnés sur un mode impératif consistent à minimiser la démarche. « Nous ne commentons pas cet événement minime du week-end, a ainsi déclaré le porte-parole adjoint de l’UMP, Dominique Paillé. Même son de cloche de la part de Frédéric Lefebvre : « La seule chose qui préoccupe les Français, c’est la question de la sortie de crise, et la question du sauvetage des retraites, nous ne nous laisserons pas détourner de ces objectifs. » Selon lui, « la question de 2012, qui que ce soit qui en parle aujourd’hui, est indécente ». Invité dans une émission de variétés, le conseiller spécial de l’Élysée, Henri Guaino, chargé de faire survivre une certaine idée d’un gaullisme soluble dans le sarkozysme, a nettement critiqué l’ancien premier ministre. « Je ne me reconnais pas du tout dans ce discours-là, je n’y reconnais ni ma conception de la République, ni ma conception de la nation, ni ma conception de l’État, ni les leçons que je tire du gaullisme. » Des paroles comme en écho à l’acte d’accusation dressé par Dominique de Villepin samedi, dénonçant le retour à l’Ancien Régime. « Je suis issu de la majorité. Mais comme une majorité de Français je ne me reconnais pas dans le discours, je ne me reconnais pas dans les décisions prises aujourd’hui par le gouvernement. »
L’embarras de l’Élysée vient certes de l’avènement d’une politique alternative à droite, reposant sur une vision théoriquement plus sociale, et aussi plus traditionnelle sur le rôle des marchés financiers. Mais l’initiative est aussi très politique. Elle vient compliquer la stratégie que peaufine Nicolas Sarkozy en manipulant François Bayrou pour des calculs électoralistes délicats. Dominique de Villepin, dans son opposition au sarkozysme qui est aussi une main tendue à tous les mécontents, vise en effet aussi un électorat Modem déçu par leur leader. Un pari pas impossible à tenir. En témoigne, samedi, lors du lancement du mouvement villepiniste, la présence de l’ancien ministre Azouz Begag, adhérent du Modem. « Villepin, c’est la classe », a-t-il dit. Il voit « un homme qui va réussir à gagner sans diviser les Français ».
Reste qu’une division à droite ne donne pas à son auteur un passeport pour la victoire. D’autant que l’opinion publique n’a sans doute pas oublié que Villepin est aussi l’inventeur du contrat première embauche, retiré sous la pression populaire. On en retrouve le principe dans ses propositions. Comme gage d’un vrai engagement à droite.
Dominique Bègles

Guillon et Porte virés de France Inter, mais largement soutenus


Source LIBERATION.
Prise 

MÉDIAS 23/06/2010 À 09H39 (MISE À JOUR À 18H36)


Didier Porte et Stéphane Guillon (photomontage).
Didier Porte et Stéphane Guillon (photomontage). (AFP)
«Je trouve que ce n'est pas très décent d'insulter la direction d'une entreprise comme Radio France, elle ne le mérite pas, c'est une maison de liberté et tous les gens qui y travaillent peuvent en témoigner», a ajouté Jean-Luc Hees dans le journal de la mi-journée de France Inter.
Dans la foulée, peu avant midi, un autre humoriste de la station publique, Didier Porte, a annoncé qu'il était «licencié» de France Inter. Il en a également fait mention dans sa chronique diffusée dans l'émission du Fou du roi.
Dans son courrier, Philippe Val explique qu'il souhaite «renouveler et faire évoluer» l'antenne, a expliqué Didier Porte. «La conception d'une nouvelle grille contraint nécessairement la direction à renoncer à certaines émissions ou chroniques», poursuit la lettre, selon l'humoriste, dont le contrat s'arrête vendredi.
«J'ai un contrat de grille qui dure jusqu'à fin juin. Comme ça fait dix ans que je suis dans la maison, c'est comme si j'avais un CDI, donc c'est bien un licenciement qui n'est pas justifié puisque je n'ai eu qu'un seul avertissement», a-t-il ajouté.
Didier Porte avait reçu début juin un avertissement de sa direction à la suite d'une chronique dans laquelle il mettait en scène l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin insultant le chef de l'Etat.
«Ce petit dérapage sur Villepin et Sarkozy reste un prétexte, ça fait dix ans que je fais des chroniques engagées», a réagi le chroniqueur.
Stéphane Guillon a lui-même fait part de son éviction en direct et en deux temps: hier matin et ce matin lors de ce qui fut donc sa dernière chronique:
«J'ai eu de nombreuses discussions avec Stéphane Guillon à propos de ses chroniques, déclare Jean-Luc Hees. Si l'humour se résume à l'insulte, je ne peux le tolérer pour les autres mais également pour moi.» Et le PDG de Radio France d'ajouter avoir «un certain sens de l'honneur» et ne pouvoir accepter qu'on lui «crache dessus en direct».
Didier Porte, autre chroniqueur qui partageait la tranche matinale avec Stéphane Guillon et François Morel, avait  indiqué qu'il ne se battrait pas pour conserver sa chronique.
Il avait annoncé qu'il retrouverait sa place à la rentrée dans Le Fou du roi, l'émission de Stéphane Bern diffusée en fin de matinée et qui vient de fêter ses 10 ans sur France Inter.
Ce ne sera donc pas le cas.

Réactions de soutien

Dans un communiqué, Martine Aubry, première secrétaire du PS, a exprimé la solidarité de son parti à Stéphane Guillon et Didier Porte, «renvoyés brutalement de France Inter». L'année dernière, elle avait été elle-même la cible d'une chronique de Stéphane Guillon qui l'avait comparée «à un pot à tabac».
«Si certains (de leurs) propos ont pu choquer, écrit aujourd'hui la Première secrétaire du PS, c'est la force et l'honneur d'une démocratie de laisser libre la parole des humoristes et leur droit à la moquerie et même à l'outrance.»
De son côté, Stéphane Bern, qui anime l'émission Le fou du roi sur France Inter, a confié qu'il se sentait «désavoué» par cette décision. «Je vous soutiens, a déclaré Stéphane Bern à Didier Porte. Nous vivons des moments péniblesJe le vis comme un désaveu personnel. Didier Porte n'a pas démérité dans Le Fou du roi. Je croyais avoir obtenu de la direction de France Inter qu'il serait reconduit à la rentrée. Or j'ai appris (le licenciement de Didier Porte) pendant mon émission, c'est très violent. Ca me met dans une situation embarrassante. Quelles conclusions je dois en tirer?», s'interroge le présentateur.
«Je ne cautionne pas ce que Didier Porte a pu dire dans la matinale mais ma logique est de soutenir les humoristes de mon équipe, et j'ai toujours en tête cette phrase de Voltaire: "même si je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, je me battrai pour que vous puissiez le dire". Didier Porte a du talent. Qui n'a jamais fauté, qui n'a jamais dérapé à l'antenne?», s'est interrogé Stéphane Bern.
Les humoristes Guy Bedos et Guy Carlier, confient, eux, ne plus reconnaître le patron de Radio France, Jean-Luc Hees, qui «a changé»selon eux depuis sa nomination par Nicolas Sarkozy.
«Je suis très peiné car j'aime bien Jean-Luc et j'ai de très bons souvenirs de liberté avec lui, mais il a changé, a déclaré Guy Bedos. C'est un procès fait à l'humour politique. Ils (Jean-Luc Hees et Philippe Val, directeur de France Inter, ndlr) perdent la tête», a commenté l'humoriste, qui se considère comme le «parrain» de Stéphane Guillon.
De son côté, Guy Carlier, qui a travaillé il y a quelques années à France Inter, s'est dit «très surpris». «Ca ne correspond pas au souvenir que j'ai de Jean-Luc» quand il était patron de France Inter à la fin des années 90. «Lorsque les hommes politiques téléphonaient - à l'époque Jean-Marie Cavada était le patron de Radio France - Jean-Luc venait me voir et me disait de continuer», se souvient Guy Carlier, qui officie actuellement sur Europe 1.