jeudi 10 décembre 2009

Etre francais, c est etre revolutionnaire



Pour une fois une lien trouver dans une magazine plus "people" que d'habitude, mais meme si ca fait pas beaucoup avancer le debat de fond, ca m'a fait plaisir de lire ca ce matin...

Eric Cantona: être français, c'est d'abord être "révolutionnaire"



08/12/09 14:46

L'ancien attaquant international Eric Cantona a estimé mardi qu'être français ce n'est pas "chanter la Marseillaise" ou "lire la Lettre de Guy Môquet", mais d'abord être "révolutionnaire" face à un "système" qui contraint notamment des gens à vivre "dans la rue".

"Etre français est-ce que c'est devoir parler français, chanter la Marseillaise, lire la lettre de Guy Môquet? Ca c'est être con!", a-t-il lancé, interrogé sur son sentiment face au débat sur l'identité nationale, lors de la présentation à la presse de son livre de photographies de personnes mal logées réalisé pour la Fondation Abbé Pierre. "Je ne dis pas que chanter la Marseillaise c'est être con, mais bâtir tout ça (l'identité, ndlr) sur ça...", a-t-il précisé.

"Etre français c'est être révolutionnaire, d'abord (...) On ne peut pas accepter tout ce qui se passe", a ajouté ce petit-fils d'immigrés espagnols et italiens, membre du Comité d'Amis et de Parrains de la Fondation.

Les responsables politiques "balancent ce débat avant les élections. Tout le monde en a conscience mais (...) on leur sert la soupe car c'est ce qu'ils veulent", a-t-il dit. "Donc arrêtons d'en parler, et parlons de choses beaucoup plus sérieuses et beaucoup plus graves".

Evoquant son travail de photographe sur des Français privés de logement décent, il a jugé "inacceptable de voir ça dans un pays riche".

"Ce qui m'inquiète", a-t-il poursuivi, "c'est qu'il y a des gens qui voient ces choses et qui s'habituent". "On s'habitue à ce système, à ce qu'il y ait des gens dans la rue, à tout ce qu'on nous balance à la télé, à la manipulation des politiques, à leur bourrage de crâne, à s'abrutir", a-t-il déclaré.

"Il faut se battre contre nous-même, contre nos idées reçues, contre la facilité", et "arrêter de se dire que tout ça fait partie du décor", dit-il.

L'ouvrage, "Elle, lui et les autres", est paru le 3 décembre aux éditions Desclée de Brouwer. Ce recueil de photographies en noir et blanc dépeint les situations d'exclus vivant dans des bidonvilles et des squats à Lyon, des chambres de 4 mètres carrés à Paris ou encore des baraques sous des ponts parisiens. Il montre aussi les centres d'accueil de jour de la Fondation Abbé Pierre.

En prenant ces photos, Eric Cantona a tenté de "ne pas tomber dans le misérabilisme", mais de montrer que "ces gens sont beaux et combatifs".

"Les bénéfices seront reversés intégralement à la Fondation Abbé Pierre", a précisé son délégué général, Patrick Doutreligne.


Crédits AFP

mardi 13 octobre 2009

Une petite manif et le flicage reaparait comme par magie


RENSEIGNEMENTS

Un Edvige "soft" dans les cartons de l'Intérieur


NOUVELOBS.COM | 13.10.2009 | 13:28

Après les dégradations survenues samedi en marge d'une manifestation à Poitiers, le ministère de l'Intérieur s'interroge sur la création de deux nouveaux fichiers pour répertorier les personnes appartenant à des bandes violentes.

Brice Hortefeux. (Sipa)
Brice Hortefeux. (Sipa)
Les violences survenues samedi 10 octobre à Poitiers en marge d'une manifestation anti-carcérale pourraient bien ranimer le projet de fichier Edvige, abandonné par le gouvernement le 20 novembre 2008. Selon une information deFrance Info, le ministre de l'Intérieur,Brice Hortefeux, réfléchirait à la création de deux nouveaux fichiers de renseignements. En cause, le système de fichage actuel, jugé "obsolète" place Beauvau.

Moderniser le système


Les derniers évènements de Poitiers auraient ainsi mis en évidences certains manquements dans l'organisation des renseignements intérieurs: sur les 18 personnes placées en garde à vue, plus de la moitié n'étaient pas fichée rappelle France Info. Selon le ministre, les manifestants étaient cinq fois plus nombreux que prévu, et rien n'a permis d'anticiper l'ampleur des violences. Brice Hortefeux souhaiterait donc moderniser le système de fichage, sans pour autant réactiver le très controversé Edvige.

L'orientation sexuelle plus mentionnée


Selon le site de la radio, le ministre serait prêt à créer deux nouveaux fichiersde renseignements, dont une version corrigée d'Edvige: les personnes appartenant à des bandes violentes y seront répertoriées, mais les orientations sexuelles des militants ne seront plus mentionnées. Les fichiers pourraient entrer en vigueur par décret, en attendant la validation du Conseil d'Etat.

(Nouvelobs.com)

mardi 6 octobre 2009

Loi anti cagoule


Société 2.0 -
Le député Christian Vanneste veut interdire aux citoyens de masquer leur visage sur la voie publique, et en particulier dans les zones vidéosurveillées. Une obligation qui pourrait aboutir à des dérives avec les mécanismes de reconnaissance automatique des visages qui sont aujourd'hui très au point.


(CC Kalense Kid)
C'est l'éternelle tension entre la sécurité et la liberté. Ou ce qui devient de plus en plus, avec le numérique, une tension entre la sécurité et la vie privée. Il y a peu, nous rapportions la mise à jour du service Picasa, quireconnaît automatiquement les visages sur les photographies pour classer très simplement les albums photos en fonction des personnes présentes sur chaque cliché. La fonctionnalité, déjà présente sur d'autres services en ligne, est appelée à rapidement se généraliser. La technologie est au point, et ne demande qu'à être utilisée au maximum de ses capacités.
C'est ce qui doit faire redouter la nouvelle proposition de loi déposé par le député UMP Christian Vanneste, dans la lignée du fameux "décret anti-cagoules". Inspiré d'une initiative similaire de la députée belge Christine Defraigne, le texte vise à "interdire l'ensemble des vêtements ou accessoires permettant de masquer l'identité d'une personne" sur la voie publique, au nom de la sécurité.
Le texte vise en particulier les burqas, que souhaite interdire Nicolas Sarkozy, mais pas seulement. "Cette proposition a pour objectif de permettre à tout moment l’identification des personnes dans les espaces publics pour une question de sécurité publique pour répondre à l’exigence de sécurité à laquelle doivent se soumettre toutes les personnes sans discrimination et dans une parfaite égalité des droits", explique l'exposé des motifs.
Toute personne qui contreviendrait au principe, en dehors des exceptions spécifiquement prévues (services publics en mission spéciale, et activités culturelles telles que le carnaval ou le tournage d'un film), sera passible d'une peine de deux mois d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.
Quoi que l'on pense de l'interdication de la burqa, le principe pose problème au regard de la protection de la vie privée face à la multiplication des systèmes de vidéosurveillance, conjuguée aux technologies de reconnaissance du visage façon Picasa. Christian Vanneste ne cache d'ailleurs pas que "pour que les systèmes de vidéosurveillance soient efficaces, tout vêtement qui empêche l’identification en cachant le visage doit être proscrit sur la voie publique, sauf lorsqu’il correspond à une exigence médicale".
Potentiellement, chaque déplacement des citoyens dans les rues pourra être remarqué et enregistré, au nom de la sécurité publique. La traditionnelle question du roman noir, "où étiez-vous la nuit du crime ?", n'aura plus besoin d'être posée. Il suffira de consulter les bases de données.
A moins que les députés ne renforcent très clairement la protection de la vie privée dans les cas de vidéosurveillance, en interdisant explicitement les procédés de reconnaissance automatique et systématique des visages, facilités par les cartes d'identité et autres passeports délivrés par l'administration.
Pour le moment, l'article 10 de la loi du 23 janvier 2006 se contente de préciser que les enregistrements de vidéosurveillance "qui sont utilisés dans des traitements automatisés ou contenus dans des fichiers structurés selon des critères permettant d'identifier, directement ou indirectement, des personnes physiques", sont soumis à la loi CNIL de 1978.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

samedi 1 août 2009

Loppsi : reculer pour mieux sauter



Politique -
Selon le Canard Enchaîné, le tout nouveau ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux aurait décidé de repousser le projet de loi LOPPSI à une date ultérieure, afin de "revoir une bonne partie du texte" et mettre l'accent sur "le volet prévention". Mais si cette volonté de reprendre le texte est à saluer, la vigilance reste de mise au regard de certains textes législatifs... l'exemple du bazar nommé Hadopi est un cas d'école.

C'est le Canard Enchaîné qui nous rapporte la nouvelle. Selon l'hebdomadaire satirique, le projet LOPPSI [PDF] ne serait plus à l'ordre du jour, puisque "le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, s'apprête à envoyer au panier une œuvre phare de Michèle Alliot-Marie, qui l'a précédé Place Beauveau". En clair, la loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure ne serait plus d'actualité, malgré les promesses de Nicolas Sarkozy de faire voter "rapidement" le projet de loi. Pour autant, cela signifie-t-il la mort d'un texte qui a sans doute inquiété davantage que Hadopi, malgré une médiatisation de moindre ampleur ?
Rien est moins sûr. Car en effet, si le Canard Enchaîné indique que le texte a bien été "retiré de l'ordre du jour du Parlement", il n'en demeure pas moins que Brice Hortefeux, fidèle sarkozyste parmi l'équipe gouvernementale, ne va certainement pas faire faux bond à "son ami de trente ans", comme il aime à le rappeler. Ainsi donc, le texte est mis entre parenthèse, le temps "de revoir une bonne partie du texte". Toujours selon le journal, le ministre aurait confié à ses troupes les grandes lignes à suivre : "il faut que l'on poursuive le travail avant de venir devant le parlement" aurait-il ainsi confié, ajoutant que l'accent devrait être mis sur "le volet prévention".
Comme l'ont souligné nos confrères de ReadWriteWeb, Brice Hortefeux doit certainement jongler entre deux objectifs. Poursuivre le grand dessein de Nicolas Sarkozy en matière d'Internet que nous avions cherché à décrypter en mai dernier, tout en évitant une fin de carrière ministérielle aussi lamentable que Christine Albanel. Tout le monde se souvient forcément des propos désormais légendaires où l'ancienne ministre de la culture nous vantait les mérites d'un pare-feu Open-Office. C'est très certainement la phrase des débats qui restera dans l'imaginaire collectif, avec l'inénarrable "défavorable" qui a pulvérisé les records d'occurrence à l'Assemblée nationale.
Brice Hortefeux, donc, doit œuvrer pour éviter le même sort que son ancienne collègue. Car si les critiques les plus virulentes venaient certainement des internautes eux-mêmes, de nombreuses organisations, associations ou initiatives ont également manifesté une certaine réserve, voire une franche hostilité [PDF]. Hier encore, nous rapportions ainsil'inquiétude de Reporters Sans Frontières devant la généralisation des mouchards sur les ordinateurs, ce qui pourrait mettre en péril le travail de nombreux journalistes travaillant avec des sources aussi diverses que variées.
La CNIL également, dont l'avis peut désormais être consulté par tous grâce aux nouvelles dispositions législatives, a montré quelques réservesface à certains passages de la LOPPSI. Pour la Commission nationale de l'informatique et des libertés, un risque non-négligeable existe avec le déploiement de mouchards à l'insu des usagers, en particulier lorsque cela touche des métiers traitant d'informations sensibles : comme les cabinets d'avocats, les médecins, notaires, huissiers, les entreprises, la presse et les parlementaires. Mais comme l'avait laissé entendre Jean-François Copé au micro de RTL, "l'Hadopi n'est que le point de départ".
Mais à travers toutes ces oppositions plus ou moins marquées, c'est sans doute du côté de la Commission nationale de la défense nationale et des forces armées que le coup le plus rude a été porté. Comme le souligne PC INpact, Marc Joulaud a ainsi signé un rapport parlementaire très dur à l'encontre de la LOPPSI et en particulier sur la lutte contre la pédo-pornographie : "le texte protège les internautes contre les images de pornographie enfantine. À l’instar d’autres pays européens, tels la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Danemark ou la Suède, qui se sont dotés de dispositifs permettant de bloquer l’accès aux sites pornographiques sur leur territoire, il est prévu d’obliger les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) d’empêcher l’accès des utilisateurs aux contenus illicites."
"La liste des sites concernés sera définie par un arrêté du ministre de l’Intérieur. En pratique, l’office de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) transmettra par voie électronique les données utiles aux FAI, qui auront le choix des technologies de blocage. Un décret précisera les modalités d’application de ce texte, notamment les compensations financières éventuelles des surcoûts résultant des obligations imposées aux FAI. Si ce dispositif semble opportun, l’étude d’impact correspondante n’en démontre pas l’efficacité, ni n’évalue précisément son coût global, tant en termes de compensation pour les FAI que de moyens pour les services de l’État ».
Le risque d'un filtrage trop large n'est donc pas écarté. Pire, cela semble ne même pas les affecter. Imaginons dès lors qu'un blog affiche du contenu entrant dans le champ d'action de la plate-forme, il n'est dès lors pas inimaginable que toute la plate-forme se retrouve sur la liste noire gouvernementale, censurant de faire nombre de blogs absolument légaux. La même crainte peut se formuler pour les plates-formes vidéos, comme YouTube ou DailyMotion. Si ce n'est que de la fiction pour l'instant, les exemples ne manquent pas pourtant à l'étranger : au Royaume-Uni, une pochette des Scorpions visible sur Wikipédia a entrainé temporairement le filtrage général de l'encyclopédie en ligne. En Australie où des expériences similaires sont en cours, des problèmes équivalents sont apparus, notamment concernant des sites pornographiques légaux.
Ensuite, en parallèle des risques de surblocage , se pose la question du financement d'un système qui a vocation à agir à grande échelle. Le rapport rédigé par Marc Joulaud affirme sur le coût global n'a pas été évalué précisément. C'est plutôt embêtant, car sans ces données chiffrées, cela donne une prise supplémentaire pour l'opposition et toutes les parties opposées à la LOPPSI. Quand aux FAI, ils auront certainement un rôle crucial à jouer, car le projet de loi ne pourra pas se faire de manière réaliste sans leur concours. Mais à quel prix ? Le gouvernement est-il prêt à en supporter entièrement les frais ou va-t-il se reposer en partie sur les fournisseurs d'accès ? En poussant la réflexion, les internautes qui financent leur propre censure, voilà une idée qui ne manque pas de sel !
D'aucuns diront sans doute que toute cette agitation gouvernementale sur ce texte de loi ne serait que de l'affichage politique, qu'une déclaration d'intention. Mais quel que soit la volonté du gouvernement d'aller jusqu'au bout, la version actuelle de la LOPPSI comporte malgré tout un volet très critiquable de dispositions mettant gravement en péril les libertés individuelles des internautes : filtrage généralisé du réseau, installation de mouchards captant toute activité informatique, conservation pendant plusieurs mois de certaines données personnelles. Ce cyber-espionnage institué a engendré l'ire de nombreux acteurs du monde numérique et même au-delà. Oui, les raisons avancées sont forcément nobles et reçoivent tout notre soutien. Personne ne peut s'y opposer décemment.
Mais nous le redisons, ces combats ne doivent pas être menés n'importe comment et sans un cadre convenable pour les libertés individuelles. Un processus judiciaire doit être absolument respecté pour ne pas jeter le trouble sur les intentions de l'exécutif. Enfin, il convient de souligner un autre risque qui demeure avec la LOPPSI. À vouloir serrer un peu plus la vis sur Internet, le gouvernement va inévitablement pousser les internautes à migrer vers des solutions toujours sûres, permettant entres autres se de rendre anonyme, de masquer son IP ou encore de chiffrer la connexion Internet avec un niveau de sécurité comparable à ce que nous pouvons trouver sur les sites de banque ou commerce en ligne.
Malgré tout, une inquiétude subsiste. Lorsque nous voyons dans quel état était le volet "pédagogie" (la pédagogie par des moyens inconstitutionnels et par une répression massive) de la loi Hadopi, nous ne pouvons que nous inquiéter - peut-être à tort - de la future forme du volet "prévention" de la LOPPSI. Cet aspect sera certainement mis en avant par les petites mains du ministère, avec des arguments-massues dont nous aurons bien du mal à contrer. Mais cela sera certainement nécessaire.
Et comme l'a souligné un de nos lecteurs, il est à noter que même les associations de protection de l'enfance voient l'arrivée du filtrage à la LOPPSI d'un mauvais oeil : risque de bloquer des contenus parfaitement légaux, absence totale de contrôle de la liste noire établie en secret, risques d'étendre la liste des sites bloqués à d'autres champs que la pédopornographie, facilité de contournement par les vrais pédophiles qui violent les enfants, efficacité limitée aux seuls sites web alors que les échanges se font souvent par e-mail ou réseaux cryptés.
Get Up! demande que le filtrage soit réservé aux solutions logicielles installées sur les PC par les parents qui le souhaitent et qui peuvent les configurer, et non imposées aux niveau des FAI à tous les utilisateurs d'internet. Nous vous invitons d'ailleurs à revoir cette vidéo "nous sommes tous des terroristes".

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

lundi 13 juillet 2009

Critiques de magistrats après le procès du "gang des barbares"

Petite reflexion sur l article:
Sinceres condoléances à la famille, et a la memoire de Halimi, ce qu il a enduré est inconcevable, inomable et profondement a l encontre de l humanité.
Le fait que cette histoire est récupéré de part sa dimension médiatique est donc d autant plus choquant.



source :http://www.lexpress.fr/actualites/2/critiques-de-magistrats-apres-le-proces-du-gang-des-barbares_774388.html
Par Reuters, publié le 13/07/2009 à 21:40

PARIS - Les deux principaux syndicats de magistrats ont critiqué la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie, qui a demandé et obtenu un appel du parquet contre le verdict du procès de l'affaire Halimi.



Les deux principaux syndicats de magistrats ont critiqué la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie, qui a demandé et obtenu un appel du parquet contre le verdict du procès de l'affaire Halimi. L'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) et le Syndicat de la magistrature (gauche) estiment que le ministère a cédé à des pressions et a ouvert la porte à un fonctionnement politique des juridictions. (Reuters/Stéphane Mahé)
L'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) et le Syndicat de la magistrature (gauche) estiment que le ministère a cédé à des pressions et a ouvert la porte à un fonctionnement politique des juridictions.
"C'est la victoire du politique sur la justice. (...) C'est surtout très inquiétant pour l'avenir. Cette décision met le doigt dans une logique qui est malsaine", a dit à Reuters Christophe Régnard, président de l'USM.
"Le 'quantum' (montant - NDLR) de la peine n'est pas du ressort de la victime. La peine est là pour sanctionner un acte et pour protéger la société, et la décision est prise en fonction de la personnalité des accusés", ajoute-t-il.
Emmanuelle Perreux, présidente du SM, a déploré que la décision réponde aux demandes d'organisations confessionnelles juives, dont les représentants n'ont pas assisté au procès, et de la famille de la victime.
"Il y a un aspect très communautariste à cette demande de vengeance. Or c'est une cour d'assises, des jurés populaires, le citoyen qui s'est prononcé", a-t-elle dit.
"Qu'un ministère cède à une groupe de pression me paraît une dérive. Ça montre à quel point aujourd'hui le politique entend gouverner le cours de la justice et ce n'est pas un gage de sérénité", a-t-elle ajouté.
PRINCIPE D'INDIVIDUALISATION
Les syndicats de magistrats soulignent que le code pénal français prévoit le principe d'individualisation des peines.
Ce dernier signifie qu'on ne peut amalgamer tous les accusés de mêmes faits. Les magistrats doivent apprécier leur degré de responsabilité suivant leur participation et leur personnalité.
Par ailleurs, la partie civile n'a pas le droit d'appel et le parquet général ne requiert pas au nom des victimes mais représente l'ensemble de la société, soulignent-ils.
Les deux syndicats interprètent la décision de Michèle Alliot-Marie comme un renforcement de la tutelle politique imposée aux magistrats du parquet par son prédécesseur Rachida Dati, qui se proclamait "chef des procureurs".
Le garde des Sceaux a légalement le droit de donner des consignes générales de politique pénale et des instructions dans des affaires particulières par écrit, mais l'utilisation extensive de ce pouvoir contredit le principe constitutionnel d'indépendance de la justice, estiment les syndicats.
Ils remarquent que l'appel est demandé dans le dossier Halimi sur des condamnations que l'accusation jugeait globalement conformes à son avis, alors qu'aucun appel n'a été ni demandé ni déposé après l'acquittement le 4 juillet dernier du sénateur UMP Jean Faure, jugé pour viols. Le parquet avait requis six à huit ans de prison dans ce dossier.

lundi 6 juillet 2009

La FIDH remet en cause l'équité du procès Colonna


JUSTICE

NOUVELOBS.COM | 30.06.2009 | 12:37
6 réactions
La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) demande à la France d'abandonner les lois d'exceptions, afin, selon elle, "d'éviter le soupçon qui pèse sur la décision de justice qui a clôturé le procès".

En mars dernier, Yvan Colonna à été condamné à la perpétuité avec 22 ans de sûreté en appel pour l'assassinat du préfet Claude Erignac.(Reuters)
(c) Reuters
La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) a estimé mardi 30 juin que "la question du caractère équitable" du procès en appel d'Yvan Colonna "est clairement posée", après la condamnation fin mars du nationaliste corse à la réclusion criminelle à perpétuité.
"Au-delà des vicissitudes de l'audience, quand bien même le procès d'appel se serait déroulé dans d'excellentes conditions, ce sont bien les lois de fond et de forme en matière de terrorisme qui sont en cause", assure dans un rapport la FIDH.
La fédération avait envoyé des observateurs à ce procès devant la cour d'assises spéciale de Paris, à l'issue duquel un jury de magistrats professionnels avait une nouvelle fois reconnu Yvan Colonna coupable de l'assassinat, le 6 février 1998 à Ajaccio, du préfet de Corse Claude Erignac, le condamnant à la peine maximum : la perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans.

"Une remise en cause des procédures de droit commun"

La FIDH dénonce une nouvelle fois les lois antiterroristes françaises qui, "en accordant des pouvoirs considérables notamment aux forces de police, méconnaissent les droits essentiels des personnes".
Elle demande à la France "d'abandonner une justice d'exception en revenant au droit commun, seule manière d'éviter le soupçon qui pèse sur la décision de justice qui a clôturé le procès d'Yvan Colonna".
"La gravité des incriminations ne saurait justifier la remise en cause des procédures de droit commun qui garantissent les droits fondamentaux", relève-t-elle, demandant notamment la suppression du chef "d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" en quoi elle voit une "incrimination fourre-tout dont il est démontré qu'en pratique, son usage repose sur un minimum de preuves objectives et indépendantes".
(nouvelobs.com, avec AFP)


karakul
la corse, le tibet français
La France met en place des lois d'exception pour juger un nationaliste corse, finalement condamné sans qu'aucune preuve formelle ne soit apportée, et dans le même temp...
01.07 à 06h16 - Alerter
Sampieru
Condamné "au bénéfice du doute"...
Honnêtement, je ne sais pas si, dans les faits, Yvan Colonna est coupable ou innocent, mais ce dont je suis certain c'est qu'en premère instance comme en appel, il a é...
30.06 à 16h10 - Alerter

mardi 30 juin 2009

Le Conseil d'Etat flingue Hadopi 2 mais Sarkozy s'entête



Société 2.0 -

Invité à se prononcer sur le texte du projet de loi Hadopi 2 défendu par Michèle Alliot-Marie, le Conseil d'Etat a décelé plusieurs risques d'inconstitutionnalité. Mais guidé par l'obsession de Nicolas Sarkozy, le gouvernement ne souhaite pas modifier son texte avant son examen au Parlement au mois de juillet.
Suivez le dossier Hadopi et participez sur hadopi.numerama.com


Lors de l'examen du projet de loi Hadopi premier du nom, présenté par Christine Albanel, le Conseil d'Etat ne s'était opposé qu'à la marge au texte créant la riposte graduée, et avait validé l'essentiel du dispositif. Finalement, c'est le Conseil constitutionnel qui a donné raison à tous ceux qui, de longs mois durant, ont bataillé ferme pour faire comprendre que l'Hadopi était contraire à la présomption d'innocence et à la liberté de communication.
C'est donc un petit évènement que le Conseil d'Etat prévienne le gouvernement que le projet de loi "relatif à la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur Internet" risque à son tour l'inconstitutionnalité. Selon La Tribune, dont les échos sont relayés par PC Inpact, la juridiction administrative aurait ainsi avertit Michèle Alliot-Marie que le texte Hadopi 2 qu'elle se prépare à présenter au Sénat le 8 juillet prochain est lui-même contraire à la Constitution en plusieurs points.
"Mais le gouvernement est passé outre", rapporte le quotidien économique. Comme avec la loi Hadopi, le gouvernement veut foncer dans le mur du Conseil constitutionnel en faisant des appels de phare, parce que tel en a décidé celui que le député Jean-Pierre Brard aime appeler "sa Seigneurie impériale".
Tout d'abord, le Conseil d'Etat estime qu'il existe un risque d'atteinte au principe de la séparation des pouvoirs administratifs et judiciaires, puisque la procédure d'ordonnance pénale choisie par le gouvernement sera déclenchée après la constitution d'un dossier par la Haute autorité pour la diffusion et la protection des oeuvres sur Internet (Hadopi). Le juge, qui pourra décider de la sanction de l'abonnement à Internet, le fera sur la base d'un dossier d'instruction réalisé par l'administration. Or, "pour le rapporteur du Conseil d’État, les garanties apportées par le juge sont donc réduites à portion congrue, ce qui pourrait porter atteinte au principe de séparation des pouvoirs".
Par ailleurs, le Conseil d'Etat s'inquiète de la proportionnalité des peines. Un point que nous avions également soulevé en découvrant le projet du gouvernement
Enfin, le Conseil d'Etat s'inquiète à nouveau du respect de la présomption d'innocence. Il rappelle en effet, comme l'a dit le Conseil constitutionnel dans sa décision sur la loi Hadopi, que la présomption de culpabilité en matière contraventionnelle ne peut être admise que si les faits "induisent raisonnablement la vraisemblance de l'imputabilité", et que ces présomptions "ne revêtent pas de caractère irréfragable", c'est-à-dire que l'on peut matériellement apporter la preuve contraire.
Or, comment un internaute lambda, même expérimenté, peut-il apporter la preuve que son accès à Internet sans fil a été utilisé frauduleusement par un tiers, malgré les moyens de sécurisation mis en place ? La preuve étant impossible ou trop difficile à apporter, le Conseil constitutionnel devrait estimer que la présomption de culpabilité est ici irréfragable, et la censurer.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

jeudi 25 juin 2009

Hadopi 2 : la surveillance des e-mails fait son retour

Le projet de loi Hadopi 2 présenté par Michèle Alliot-Marie ne condamne pas seulement le piratage réalisé par un "service de communication au public en ligne", mais aussi par les moyens de "communications électroniques". Une extension qu'avaient rejeté les députés au motif qu'elle ouvrait la brèche vers une surveillance des e-mails.

La notion avait été écartée en commission lors de l'examen du projet de loi Création et Internet par les députés. Elle fait son grand retour dans le projet de loi Hadopi 2 "relatif à la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur Internet". Dans une interprétation littérale du projet de loi défendu par Michèle Alliot-Marie, les juges auront la possibilité de sanctionner le piratage s'il est réalisé par tout moyen électronique, y compris par messagerie.

En effet, le texte du projet de loi prévoit notamment dans son article 3 que la suspension de l'accès à Internet, complémentaire à l'amende de 1500 euros, peut être prononcée pour les infractions "commises au moyen d’un service de communication au public en ligne ou de communications électroniques".

Cette notion de "communications électroniques" est définie de manière très large dans le code des postes et communications électroniques comme "les émissions, transmissions ou réceptions de signes, de signaux, d'écrits, d'images ou de sons, par voie électromagnétique". Elle englobe l'ensemble des communications sur Internet, y compris la messagerie électronique, même si elle relève de la correspondance privée.

La surveillance de la messagerie avait été proposée à l'Assemblée Nationale lorsque les architectes de l'Hadopi s'étaient rendus compte que le mécanisme ne permettait que la surveillance des réseaux P2P publics, alors que l'e-mail pouvait être facilement utilisée comme un moyen de véhiculer des oeuvres piratées. Interrogée par des députés choqués par l'idée de surveiller la correspondance privée des internautes, Christine Albanel avait assuré qu'il n'était absolument pas question de surveiller les e-mails, et la notion avait finalement été écartée du projet de loi.

Il faudra que Michèle Alliot-Marie explique les raisons de son retour.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

mardi 23 juin 2009

L'arsenal anti-bandes à l'Assemblée



SOCIÉTÉ 23/06/2009 À 12H16


source : liberation
Les députés examinent ce mardi le texte de Christian Estrosi qui prévoit notamment de punir de trois ans de prison le fait de participer à «une bande ayant l'intention de commettre des violences». Les principales mesures.
Liberation.fr




Aucune rue, aucune cave, aucune cage d’escalier ne doit être abandonnée aux voyous.» Le 28 mai, à l'Elysée, Nicolas Sarkozy réenfourchait son cheval de bataille: l'insécurité. Avec cette fois une offensive ciblée sur la violence dans les cités et les écoles, en réaction directe à une série d'événements récents: l'«intrusion», le 18 mars dans un lycée de Gagny, d'une vingtaine de jeunes gens encagoulés, l'agression au couteau le 15 mai en Haute-Garonne d'une enseignante par un élève de 13 ans...

Le tour de vis ne s'est pas fait attendre. Mois d'un mois après le discours présidentiel à l'Elysée, l'arsenal sécuritaire réclamé par le Président arrive aujourd'hui devant l'Assemblée, via le texte contre les violences en bandes et à l’école qui sera défendu en fin d'après-midi ce mardi par le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, un proche de Sarkozy. Passage en revue des principales dispositions.

Les bandes dans le collimateur

— La «participation à une bande ayant l'intention de commettre des violences» pourra être punie de trois ans d'emprisonnement. Porter une cagoule sera considéré comme une circonstance aggravante (pour rappel, le décret punissant de 1500 euros d'amende le port d'une cagoule lors d'une manifestation est paru samedi au journal officiel).
Le texte ne précise en revanche pas sur quels critères la justice pourra apprécier si, d'une part, un groupe constitue une bande et d'autre part si cette bande à «l'intention de commettre des violences». «Il ne s’agit aucunement de réprimer le simple fait d’être en groupe avec une "bande de copains, a expliqué Estrosi,mais de participer à un groupement qui poursuit le but de commettre des violences ou des destructions ou dégradations de biens. Le simple fait de se promener à plusieurs de façon pacifique n’est donc naturellement pas visé.»

— Une personne qui ne porte pas d'arme mais qui «participe volontairement à un attroupement où une ou plusieurs personnes portent des armes de manière apparente» pourra être punie de trois à cinq ans de prison.

Peine alourdie si la victime est un enseignant

— Commettre des vols ou violences envers un enseignant ou personnel de l'éducation «en raison de (sa) fonction» et/ou dans une école ou à proximité constituera une circonstance aggravante.

— Les intrusions dans un établissement scolaire seront passibles d'un an de prison, trois ans si l'intrusion est menée en réunion, cinq ans en cas de port d'arme. Cette mesure, qui répond directement à l'affaire du lycée de Gagny, a été durcie après qu’un élève a poignardé son professeur en Haute-Garonne.

Les halls d'immeuble passés au crible

— Un amendement prévoit un renforcement de la surveillance des halls d’immeuble avec la possibilité d’un raccordement des réseaux de surveillance aux réseaux de police municipale ou nationale. Se regrouper dans un hall d'immeuble, déjà passible de deux ans d'emprisonnement, pourra en outre faire l'objet d'une peine complémentaire (travail d'intérêt général).

— La fouille des cartables devrait être présentée en séance publique par un amendement du ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos. Il habilitera certains personnels à fouiller les cartables. Dans la même veine, des portiques pourront être installés au cas par cas.
Applaudies à droite, le plan anti-bandes de Sarkozy suscite scepticisme, voire franche opposition à gauche. Seul Manuel Valls, maire PS d’Evry, se dit tenté de voter le texte s’il permet de «lutter efficacement» contre les bandes.



lundi 22 juin 2009

Veiled un réseau chiffré et anonyme type Darknet avec un simple navigateur Web


Veiled un réseau chiffré et anonyme type Darknet avec un simple navigateur Web

Par Xavier Poli, secuobs.com
Le 16/06/2009


Résumé : Veiled est un preuve de concept permettant de se connecter, de créer et d'utiliser des réseaux de type Darknets à travers un simple navigateur Web supportant la technologie HTML 5. Il devrait ainsi offrir de la sécurité et de l'anonymat aux communications de ses utilisateurs. - Lire l'article



Lors de la prochaine édition de la conférences Black Hat USA ( lien ) qui se tiendra au mois de Juillet à Las Vegas, les chercheurs Billy Hoffman (HP Security Labs) et Matt Wood (HP Web Security Research) devraient présenter ( lien ) les résultats de leurs recherches sur le degré de confidentialité que les dernières technologies relatives aux navigateurs Web peuvent permettre d'atteindre.

Ces deux chercheurs auraient en effet découvert un moyen d'utiliser les navigateurs les plus récents de façon à faciliter la création et l'utilisation d'un réseau communautaire privé virtuel de type Darknet ( lien ). Se basant notamment sur les principes d'obscurantisme et de relations de confiance, la topologie des réseaux Darknets est censée permettre aux utilisateurs de partager des contenus, fichiers en tout genre et textes, de la façon la plus anonyme et sécurisée que cela soit possible.

Bien que ce type de réseau ne soit pas nouveau, Freenet ( lien ) ou Tor ( lien ) pour les plus populaires, Veiled serait ici innovant en termes de simplification des processus de configuration, de connexion et d'utilisation, ciblant ainsi un plus large panel d'utilisateurs novices. En ce sens, Veiled ne devrait pas nécessiter de solutions applicatives supplémentaires dès lors qu'un navigateur web supportant le HTML 5 ( lien ) sera utilisé.

La distribution massive d'une solution, à l'utilisation simplifiée, comme Veiled pourrait à l'avenir s'avérer un véritable casse-tête à contrer, autant pour les autorités que pour les responsables sécurité, vu le peu de barrière technique qu'il devrait rester à tout un chacun pour accéder à la création et à l'utilisation de ce genre de réseaux. L'ensemble de ces acteurs devraient ainsi grandement « apprécier » la combinaison entre simplicité et décentralisation qui sera offerte par Veiled, et qui devrait en faire une cible difficilement contrôlable en pratique.

Les réseaux Darknets sont généralement utilisés autant pour des motifs légitimes, comme des cyber-dissidents souhaitant échapper à la censure d'un régime totalitaire, que par des individus aux intentions beaucoup moins louables. Cependant, la relative « complexité » d'utilisation des solutions actuelles, pour des utilisateurs non-avertis, est surement plus un frein pour toute personne à vocation cyber-dissidente, ou souhaitant tout simplement faire valoir son droit à la vie privée, que pour la plupart des utilisateurs représentant une menace qui soit éthiquement légitime.

A une époque où l'adresse IP est de plus en plus « personnifiée » et alors que de nombreux états tentent d'imposer des lois liberticides à leurs citoyens, voir par exemple les dérives ( lien ) de censure auxquelles les internautes australiens doivent faire face actuellement, la mise à disposition d'un outil comme Veiled s'annonce plutôt comme une bonne nouvelle, et cela même si elle aura également, sans trop de surprises, son lot de contreparties négatives.

Veiled devrait donc se révéler comme un espace, ou plutôt un ensemble d'espaces, au sein duquel des groupes ou des sous-groupes d'utilisateurs pourront rapidement se former, tout aussi rapidement qu'ils pourront disparaître du réseau sans laisser de traces d'activité derrière eux. La connexion à Veiled devrait être assurée par l'intermédiaire d'un script PHP qui permettra, lors de son exécution, de récupérer les codes Javascript nécessaires à ce que le navigateur Web fasse office de client/relai vers le réseau Veiled.

Ce script PHP devrait être diffusé de façon distribuée, à comprendre que différentes parties du fichier devront être récupérées auprès des autres utilisateurs du réseau avant d'être réassemblées pour exécuter le script, un principe plus ou moins similaire au P2P que les chercheurs préfèrent néanmoins présenter comme une chaîne de répéteurs de diffusion. Ce système de distribution devrait également s'appuyer sur des technologies de chiffrement, permettant de garantir la sécurité des communications Veiled effectuées, en plus de l'anonymat.

Ce système semble prometteur dans son concept d'origine, les deux chercheurs avouent cependant eux-mêmes que Veiled, bien que fonctionnel, sera avant tout une preuve de concept permettant de démontrer les capacités des navigateurs dans ce domaine. Il ne représenterait donc pas la solution la plus adaptée à ce genre d'utilisation et ne devrait pas remplacer les solutions plus traditionnelles, du moins pour les utilisateurs déjà au fait de leurs usages.

Source : Dark Reading ( lien )

1 personne sur 6 victime de la faim dans le monde

Pour changer un peu des liberte informatiques en berne

1 personne sur 6 victime de la faim dans le monde


Publié le lundi 22 juin 2009 à 15h48







Selon la FAO, 1 personne sur 6 souffre de la faim dans le monde. 1 milliard 20 millions d'hommes, de femmes et d'enfants n'ont pas accès à une nourriture suffisante en 2009. Un terrible et historique record.
Champ de blé et de maÏs


1/6ème de l'humanité est touché par la faim, alors que les années 2008 et 2009 atteignent des records de productions céréalières, estimées à 2 219 millions de tonnes en 2009/2010 et 2 287 millions de tonnes en 2008/2009.
L'aggravation de la faim dans le monde est consécutive à la flambée des prix des denrées alimentaires, qui a engendré une grave crise alimentaire mondiale et des émeutes de la faim en 2008. La crise économique a quant à elle entraîné une baisse des revenus, une forte augmentation du chômage et de la pauvreté, tout particulièrement dans les pays en voie de développement.
En 2008, la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) avait estimé à 915 millions le nombre de personnes souffrant de la faim : elles sont 1 milliard 20 millions aujourd'hui.
"La crise silencieuse de la faim - qui touche un sixième de l'humanité - représente une grave menace pour la paix et la sécurité mondiales. Nous devons de toute urgence dégager un large consensus sur l'éradication totale et rapide de la faim dans le monde et prendre les mesures nécessaires à cet effet" a déclaré le directeur de la FAO Jacques Diouf.
"La situation actuelle de l'insécurité alimentaire mondiale ne peut pas nous laisser indifférents" a déclaré Jacques Diouf, Directeur de la FAO.
Développer l'agriculture vivrière
"Les pays pauvres doivent recevoir les soutiens nécessaires en matière de développement, d'économie et de politique afin d'accroître leur production et leur productivité agricoles" a-t-il expliqué.
"Les investissements dans l'agriculture doivent être largement augmentés car, pour la majorité des pays pauvres, la bonne santé de ce secteur est fondamentale pour surmonter la pauvreté et la faim et constitue aussi une condition préalable à la croissance économique générale" a-t-il ajouté.
Une grande partie des victimes de la faim sont des petits agriculteurs, qui n'ont pas les ressources nécessaires pour acheter les semences, les engrais et le matériel nécessaire pour cultiver une petite exploitation.
"Pour la plupart des pays en développement, il ne fait guère de doute qu'investir dans les petites exploitations agricoles est le filet de sécurité le plus durable, en particulier durant une période de crise économique mondiale" a déclaré Kanayo Nwanze, Président du Fonds international pour le développement agricole (FIDA).
La FAO rappelle à la communauté internationale qu'elle ne peut pas oublier ses engagements envers le milliard de personnes qui souffrent de la faim malgré la crise. "Le monde doit se ressaisir pour satisfaire les besoins d'urgence tout en pensant à des solutions à long terme" a exhorté Josette Sheeran, Directrice exécutif du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM).

La Chine censure Google


LIBERTE

La Chine censure Google


NOUVELOBS.COM | 19.06.2009 | 14:07

Le gouvernement chinois a décidé de suspendre certains services du géant de l'Internet, comme la recherche sur des sites web étrangers, sous prétexte de relayer des "contenus vulgaires et pornographiques".

Kai-Fu Lee, PDG de Google Chine (Sipa)
Kai-Fu Lee, PDG de Google Chine (Sipa)
Le gouvernementchinois a suspendu certains services du moteur de recherches Googlequ'elle accuse de ne pas filtrer les contenuspornographiques, a annoncé vendredi 19 juin l'agence de presse officielle Chine Nouvelle.
Le bureau de répression de la pornographie en ligne affirmé que les responsables de Google Chine ont été convoqués jeudi par les autorités et se sont vu signifier "lapunition", précise Chine Nouvelle.
Google doit notamment suspendre ses services de recherches sur les sites web étrangers.

Google se plie aux conditions chinoises


Jeudi, l'agence chinoise chargée de surveiller les contenus "illégaux", le CIIRC, a "fortement condamné" Google, lui enjoignant "de nettoyer à fond les contenus vulgaires et pornographiques sur ses sites". "Le site de Google Chine n'a pas installé les filtres de blocage de la pornographie comme le veulent la loi et les règlements" chinois, a déclaré le CIIRC.
Dans un communiqué, Google assure "prendre en permanence des mesures contre les contenus vulgaires, en particulier ceux qui peuvent porter atteinte aux enfants, sur l'Internet en Chine". "Google accroît en ce moment ses efforts" sur cette question. "Nous allons nous efforcer de nettoyer les contenus vulgaires", ajoute-t-il. Le géant de l'Internet se plie aux conditions chinoises pour ne pas se priver de la plus grosse réserve d'internautes au monde.
Début janvier, la Chine a lancé une nouvelle campagne pour lutter contre la "vulgarité" et la "pollution morale" sur Internet. Les médias officiels ont alors accusé les portails Baidu et Google, figurant parmi les sites les plus visités, de publier "des liens menant vers un certain nombre de sites pornographies".

"Barrage vert d'escorte pour la jeunesse"


La censure de Google intervient alors que le gouvernement chinois vient de décider que tous les ordinateurs vendus en Chine doivent être dotés d'unlogiciel anti-pornographie. Logiciel pour le moins controversé. Des défenseurs des droits de l'homme affirment que le logiciel "Barrage vert d'escorte pour la jeunesse" sert également à bloquer des sites politiquementsensibles aux yeux du régime.
De plus, ses concepteurs sont accusés de plagiat par une société informatique américaine, Solid Oak Software, spécialisée dans le contrôle parental. Le concepteur du "Barrage vert", Jinhui Computer System Engineering Inc, dément ces accusations.
De nombreuses voix dénoncent cette censure informatique. La semaine dernière, c'est le géant américain Microsoft, dont le célèbre Windows équipe 90% des ordinateurs dans le monde, qui a invoqué la liberté d'expression face au projet chinois. En Chine, un avocat a saisi le gouvernement et demandé l'ouverture d'auditions publiques sur la mesure en préparation..
(nouvelobs.com)

dimanche 21 juin 2009

Freenet 0.7.5 est enfin là, contre toute attente !


Freenet est un réseau anonyme et chiffré qui est basé sur Internet. Il a été créé par Ian Clarke, est distribué sous licence GPL et est maintenu par beaucoup de développeurs bénévoles ainsi qu'un développeur à plein temps, payé grâce aux donations. Le but principal est de prôner la liberté d'expression et de rendre toute censure impossible. C'est pourquoi, par exemple, il est impossible de supprimer du contenu de Freenet une fois qu'il a été inséré dans le réseau. De même, chaque noeud (un noeud est un ordinateur faisant tourner Freenet) n'a aucun moyen de savoir ce qui transite et ce qui est stocké dans le disque dur.

De façon plus pratique, Freenet permet d'insérer des Freesites, un ensemble de pages xHTML formant un site anonyme ou non, d'effectuer du partage de fichiers, de consulter des groupes de discussion et de s'envoyer des Freemails (système d'e-mail basé sur le réseau Freenet).

Freenet est surtout connu pour avoir soulevé de nombreux débats éthiques, du fait de l'absence totale de censure. Cependant, si vous tenez à conserver un réseau où vous serez sûr que personne ne pourra vous enlever votre liberté d'expression, alors Freenet devrait vous intéresser, surtout avec les projets de loi récents visant à filtrer Internet en France (LOPPSI). Le réseau est vraiment conçu pour ça, les développeurs eux-mêmes ne pouvant arrêter le réseau, même sous pression juridique.




Un historique proche relativement chargé


Il y a quelques mois, ce projet a bien failli ne pas continuer d'exister, et ceci pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, le bénévole chargé de l'administration du serveur principal hébergeant le serveur SVN a décidé qu'il ne pouvait plus continuer. Or, personne d'autre n'avait les compétences nécessaires et la confiance nécessaire pour le remplacer. Pour pallier cela, les sources ont été déplacées sur GitHub. Ce choix est discutable, GitHub pourrait facilement décider d'arrêter d'héberger les sources de Freenet à cause de problèmes légaux ! Finalement, git permet assez facilement de s'adapter à ce cas de situation et donc cette éventualité ne causerait pas la mort du projet.

Vu que le projet n'est alimenté en argent que par les dons et qu'un développeur est payé à plein temps, l'argent a commencé à manquer de façon très sérieuse. C'est aussi pour cette raison que le serveur principal a été coupé suite à l'abandon du bénévole chargé de son administration, il représentait un coût non négligeable. Pour donner un indice, le projet a survécu avec moins de 1000$ en réserve pendant plusieurs mois.

Finalement, à la surprise de tous, Google a versé une importante donation de 18 000$ au projet au début du mois de mai. La survie du projet n'est donc plus un problème à moyen terme. Pour rappel, Google a joué un rôle important pour le projet, notamment grâce aux Google Summer of Code (GSoC).

Les nouveautés de la version 0.7.5


La version précédente, 0.7, datait de mai 2008. Mais cela ne veut pas dire qu'aucune nouveauté n'est apparue depuis plus d'un an. Le fonctionnement de Freenet est un peu particulier au niveau des versions. Le noeud se met à jour lui-même (en général de façon automatique) via le réseau Freenet ; le numéro de version est donc une notation symbolique pour mettre en évidence les nouveautés des précédents builds. Les développeurs n'attendent pas de date précise pour ajouter de nouvelles fonctions, ils le font lorsqu'ils jugent de façon arbitraire qu'il y en a eu suffisamment pour changer le numéro de version.

Depuis la version 0.7, de très grosses nouveautés ont été implémentées. Voici un résumé non exhaustif des plus significatives.

Résultat de plus d'un an de travail acharné, l'intégration de db4o (Database for Objects) a permis d'augmenter très grandement la performance et de réduire les ressources utilisées par le noeud. Il est par exemple possible de télécharger plusieurs gigaoctets de fichiers sans pour autant observer une augmentation de la quantité de mémoire vive utilisée. Un noeud typique consommera maintenant entre 100 et 250 mégaoctets de mémoire vive, pas plus. Grâce à db4o, on peut maintenant faire des petits serveurs dédiés Freenet en réutilisant du vieux matériel, ou bien avec du matériel miniature. Cela laisse de belles perspectives pour l'avenir : Freenet sur de l'embarqué.

L'interface web de Freenet (FProxy) a été améliorée afin de la rendre beaucoup plus accessible aux néophytes. De nouveaux installeurs ont été mis au point afin de rendre l'installation plus simple, et de renforcer la compatibilité avec Windows Vista.

Enfin, la majorité du système de plugins a été refondue en profondeur. Cela permettra par exemple d'avoir des dépendances inter-plugins, ou encore leur mise à jour automatique. C'est une modification peu importante pour l'utilisateur, mais c'est une brique nécessaire à l'achèvement de la prochaine "grosse" version de Freenet, la 0.8.

Qu'attendre à court/moyen terme ?


Freenet 0.8 comportera Freetalk/WoT, un nouveau système officiel pour communiquer avec les autres utilisateurs. Annoncé depuis longtemps comme révolutionnaire, tout le monde l'attend avec impatience. Étant donné que Freenet est un réseau entièrement décentralisé, ce système se basera sur une technique de "Toile de confiance" (Web of Trust). En gros, vous devez noter votre confiance envers les autres utilisateurs, afin de rendre impossible toute tentative de spam. Les autres utilisateurs vous notent également. Il paraît évident que les identités ayant de très mauvaises notes seront ignorées des autres, et ne pourront donc plus communiquer. C'est un système de filtrage décentralisé et « démocratique » en quelque sorte : chacun a son mot à dire, et le système se régule de lui-même.

Un nouveau type de clé sera aussi créé : les MHKs (Multiple not Duplicated Hash Key) serviront à partager de gros fichiers plus efficacement qu'à l'heure actuelle. Le fonctionnement est complexe, mais globalement, les blocs d'index seront insérés avec plus de redondance afin d'éviter la perte prématurée de données.

Enfin, les noeuds pourront aussi partager leur bloom filter avec leurs voisins immédiats. Cela signifie que votre noeud "saura" ce que stocke chacun de ses voisins, ce qui représentera un gain important de performances. En revanche, l'implémentation d'un tel système est très délicate, et il faudra donc être patient.

Le mot final

Cette avancée symbolique de Freenet a bien sûr pour but d'attirer plus d'utilisateurs, mais aussi de faire connaître Freenet aux internautes du monde entier : Freenet est indétectable de l'extérieur si utilisé en mode Darknet (en se connectant uniquement à des amis à proximité de confiance), et il faut donc au moins savoir que des solutions existent pour pallier la tendance qu'ont les gouvernements à filtrer le web, ou à envisager de le faire, tout au moins. Freenet est tout de même utilisable si on ne connaît personne qui l'utilise : le mode Opennet vous connectera à des inconnus (la seule différence par rapport au Darknet, c'est qu'on peut savoir que vous utilisez Freenet. Mais comme il n'est pas encore illégal en France, ça ne pose aucun problème).

Enfin, Freenet étant développé entièrement en Java, il est compatible avec n'importe quel système d'exploitation disposant d'une JVM version 1.5 au minimum. Cela inclut Windows, Mac OS, GNU/Linux, FreeBSD, Solaris, ...

Si ce sujet vous plaît et que vous souhaitez aller plus loin :
Freenetproject, le site officiel
Théorie des Small World Networks
Filtrage du web en France, peut-être pour bientôt
En savoir plus sur db4o

vendredi 19 juin 2009

comparatif censure francaise chinoise sur le net

source : http://www.numerama.com/magazine/copier/13202-La-Chine-renonce-a-imposer-son-logiciel-de-censure.html


Société 2.0 -
Contrairement à ce qu'avaient annoncé dans un premier temps les autorités, les internautes chinois n'auront pas l'obligation d'installer le logiciel de sécurité et de censure Green Dam, développé pour le gouvernement. Ce dernier a fait marche arrière après le vent de révolte qui s'est levé sur la blogosphère chinoise, qui montre un réel pouvoir de pression.





Si même la Chine recule, la France aura bien du mal à imposer comme elle le souhaitait un "logiciel de sécurisation" sur tous les PC de l'hexagone. Avant la censure du Conseil constitutionnel, il était en effet prévu que l'Hadopi labellise des logiciels chargés de bloquer l'accès à certaines applications ou à certains contenus, et que seule l'installation de ce logiciel puisse exonérer les abonnés de toute responsabilité en cas d'utilisation frauduleuse de leur accès à Internet. En Chine, comme nous l'avions rapporté au début du mois, le gouvernement avait aussi décidé d'imposer à partir du 1er juillet aux vendeurs d'ordinateurs l'installation d'un logiciel de censure baptisé Green Dam, développé pour l'Etat par la société Jinhui Computer System Engineering et des Universités chinoises.


Le logiciel devait officiellement bloquer les contenus pornographiques et violents, mais des utilisateurs ont découvert qu'il bloquait également des sites de discussions de communautés homosexuelles, qu'il bloquait la visualisation d'image de porcs parce que le système les confond avec des corps d'hommes ou de femmes nus, ou encore qu'il bannit tout site qui fait mention du groupe spirituel Falun Gong, un mouvement concurrent du Parti communiste chinois qui fait l'objet d'une répression sévère en Chine depuis 1999. Le logiciel ferait même planter les logiciels de traitement de texte lorsqu'une expression bannie comme "Falun Gong" est saisie.


L'annonce de l'obligation de pré-installer le logiciel sur tous les PC en Chine a fait l'objet d'une bombe chez les bloggeurs chinois, qui représentent une force très importante que les autorités ont de plus en plus de mal à maîtriser. Sur 298 millions d'internautes chinois, 162 millions seraient bloggueurs. Un avocat de Beijing, Li Fangping, a demandé au ministère de l'Industrie et des Technologies de l'Information de réunir une commission publique sur "la légitimité et la rationalité", et de nombreuses actions symboliques ont été menées par les bloggeurs chinois les plus influents.


Pour calmer les tensions, le gouvernement a indiqué à l'agence Associated Press que les Chinois n'auraient aucune obligation d'utiliser ou d'installer le logiciel. Il devra simplement être pré-installé par les vendeurs d'ordinateurs, qui pourront aussi choisir de le fournir sur un CD séparé. L'éditeur du logiciel a par ailleurs assuré qu'il était facile de le désintaller.


Le logiciel Green Dam a par ailleurs soulevé des polémiques au delà du problème de la censure ou de l'auto-censure qu'il implique. L'Université du Michigan a d'abord assuré la semaine dernière que le logiciel était buggé, et qu'il contenait "des vulnérabilités sérieuses de sécurité dues à des erreurs de programmation". Puis elle a affirmé que Green Dam contenait des bouts de code empruntés à CyberSitter, un logiciel de sécurité édité par une société américaine, qui se réserve le droit de porter plainte pour contrefaçon.



Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

FreeNet 0.7


Freenet 0.7.5 : nouvelle version du réseau P2P anonyme
Guillaume Champeau - publié le Vendredi 19 Juin 2009 à 13h26 - posté dans Peer-to-Peer

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Le plus célèbre des réseaux anonymes et chiffrés évolue. En attendant une version 0.8 qui promet beaucoup, Freenet 0.7.5 débarque avec un lot non négligeables d'améliorations. Disponible sur tous les systèmes équipés d'une machine virtuelle java 1.5 ou supérieur, Freenet permet aux internautes de communiquer et d'échanger des données en toute sécurité.

Freenet
(Anonymous #29, CC JacobDavis)

Créé par Ian Clarke, qui avait estimé que le logiciel pourrait "rendre Hadopi impossible à appliquer", Freenet évolue et passe en version 0.7.5. Le réseau anonyme et chiffré a d'abord été créé pour aider les dissidents chinois à s'exprimer librement, sans risque de censure ou représailles, mais il a aussi été adopté y compris par les internautes occidentaux qui souhaitent s'échanger des oeuvres librement sans avoir à craindre de poursuites en contrefaçon. Distribué sous licence libre GPL, le projet est aujourd'hui maintenu par un développeur à plein temps, et par une communauté de développeurs amateurs.

Le réseau Freenet fait de chaque utilisateur un node (un noeud) qui met une partie de son disque dur à disposition du réseau, sans savoir ce qui y transite. Tous les contenus sont chiffrés, dupliqués sur différents nodes, et distribués par une méthode qui empêche de savoir qui télécharge quoi, ou qui partage quoi. Très éloigné du réseau P2P traditionnel, Freenet est avant tout utile à la liberté d'expression, puisqu'il permet de créer des sites en xHTML (des "Freesites"), ou même de s'envoyer des e-mails en toute discrétion (des "Freemails"). L'échange de fichiers n'est que l'une des fonctions permises par le réseau.

Par sa nature totalement décentralisée et obscure, Freenet soulève bien sûr des polémiques. Les réseaux pédophiles ou terroristes peuvent s'en servir pour distribuer leurs contenus, qui transitent alors sur les disques dur de tous les utilisateurs, à leur insu. C'est bien pour cette raison que les projets de loi comme Hadopi ou Loppsi, qui cherchent à censurer l'internet du commun des internautes, encouragent en fait le développement de réseaux anonymes qui profitent aux "vrais criminels", et deviennent alors contre-productifs et dangereux. Freenet n'a jamais eu autant de succès que depuis les premières "ripostes graduées" et autres plaintes lancées contre les P2Pistes.

La version 0.7.5, réalisée après des déboires financiers (Google a versé 18.000 $ au projet pour lui permettre de subsister), apporte principalement les modifications suivantes (via siteduzero) :

Intégration de db4o (Database for Objects), qui permet de réduire considérablement les ressources mémoire utilisées par le node, et de rendre ainsi Freenet exportable sur des petites machines ;
Révision de l'interface web FProxy, qui devient plus simple à utiliser pour les débutants ;
Nouveaux installeurs pour simplifier l'installation de Freenet et renforcer la compatibilité avec Windows Vista ;
Refondation du système de plug-ins, avec (bientôt) la possibilité de créer des dépendances inter-plugins, et de les mettre à jour automatiquement.
La prochaine version, Freenet 0.8.0, est déjà très attendue. Entre autres modifications très importantes sur les performances du réseau, notamment pour l'échange de gros fichiers, la version 0.8 apportera un système de communication instantanée chiffré (Freetalk/WoT). Il sera doté d'un principe de "toile de confiance" pour noter les utilisateurs ayant bonne réputation sur le réseau, ou au contraire réduire au silence les spammeurs ou ceux dont les intentions apparaîtraient néfastes à la sécurité du réseau et de ses utilisateurs.