lundi 7 mars 2011

Attaque informatique: l'Elysée et le Quai d'Orsay également piratés


Selon nos informations, Bercy n'a pas été le seul ministère touché, c'est tout l'appareil d'Etat français en relation avec le G20 qui a été hacké. Une opération probablement menée par un pays asiatique.
Selon nos informations, l’attaque informatique n’a pas touché uniquement les services de Bercy, mais aussi l’Elysée et le ministère des Affaires étrangères. Une révélation qui contredit la version donnée ce matin par Patrick Pailloux, directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.
Une source haut placée au ministère de l’Intérieur révèle à Libérationque les intrus ont «réalisé un ciblage parfait de tous les fonctionnaires préparant le G8-G20», non seulement «au ministère du Trésor, mais aussi à l’Elysée, aux ministère des Affaires étrangères et au niveau des instances européennes».
Ainsi, la présidence de la République a-t-elle été victime de détournements de documents liés à la préparation du G8-G20. Selon notre source ayant eu accès aux vérifications de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), «tout démontre qu’il s’agit  d’un espionnage et d’un pillage institutionnels, étatiques».

Piste chinoise

Et ce n’est donc pas l’œuvre d’hackers émoustillés par la seule perspective de percer la citadelle de Bercy.
La piste chinoise évoquée dans Paris-Match n’est pas forcément fausse «mais c’est plus compliqué», continue notre source: «En tout cas, ces intrus ne viennent pas de Bastia ou d’Estonie, ni de Russie». La grande majorité des documents appréhendés sont «repartis sur un continent, l’Asie».
Depuis qu’un soupçon d’attaque informatique du réseau du ministère de l’économie et des finances a été détecté «début janvier», Bercy a déposé une plainte contre X pour «intrusion dans un système de traitement de données informatiques» auprès du procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin. Celui-ci a aussitôt ouvert une enquête préliminaire -sous son autorité- et a saisi la DCRI qui a procédé aux investigations.
Ce matin, Patrick Pailloux déclarait à l’AFP que l’attaque informatique avait été conduite par des «professionnels déterminés et organisés». Et de préciser: «Nous avons procédé de manière extrêmement large dans l’administration française auprès de tous les services de l’Etat concernés par le G20. On a vérifié du côté de l’Elysée ou de Matignon et nous avons repéré des tentatives d’attaques là-aussi, mais aucune qui ait réussi.»

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